Ce jeudi 6 mars 2025, nos quatre clubs nordiques encore engagés en coupes d’Europe joueront leur premier match des 1/8e de finale. Des rencontres déjà déterminantes pour la suite, puisque Copenhague, Bodø/Glimt et Molde reçoivent. Seul Djurgården se déplacera lors de ces matchs aller. Mais quelles sont leurs chances de qualification ? Éléments de réponse.

Bodø/Glimt, une qualification pour l’histoire ?

Après des barrages mouvementés, notre nouveau mastodonte norvégien sera au rendez-vous des huitièmes de finale. En difficulté face à Twente (1-2, 5-2 AP), Bodø/Glimt a réussi à renverser la vapeur grâce à une grosse performance à la maison.

Cette fois-ci, le retour se fera au Pirée face à une équipe de l’Olympiakos habituée aux joutes européennes et tenante du titre en Conference League. Les joueurs de Kjetil Knutsen sauront-ils faire la différence à l’Aspmyra Stadion ? Alors que le club réalise son meilleur parcours européen après trois aventures en Conference League, nous avons la sensation qu’ils peuvent aller plus loin. Mais se défaire des hommes de José Luis Mendilibar s’annonce ardu, les Grecs sont invaincus en coupe d’Europe depuis leur défaite en terres lyonnaises en septembre 2024.

Un homme ressort de cette épopée : Ayoub El Kaabi, auteur de 7 des 9 buts de son équipe et accessoirement meilleur buteur de la compétition. Nielsen et Gundersen auront donc fort à faire pour contenir l’international marocain. Mais rien n’est impossible face à un joueur qui peut passer à côté de ses matchs, comme contre Lyon, Twente ou plus récemment le PAOK en championnat. Il a également raté tous ses penaltys (0/2) et a été pris au piège du hors-jeu 15 fois sur la compétition. Bodø/Glimt ferait donc bien de s’inspirer de ses précédents adversaires pour se retirer une belle épine du pied.

Même si le match retour face à Twente a été prolifique, les hommes de Kjetil Knutsen n’ont pas été exceptionnels offensivement et vont donc se retrouver face à une défense solide avec seulement 3 buts encaissés et 6 clean sheets.

Autre élément important, le club norvégien n’a que l’Europe à jouer, l’Eliteserien reprenant seulement à la fin du mois. Les Grecs, de leur côté, jouent les demi-finales de coupe et cherchent à conserver leur place de leader en championnat. Même si ce calendrier très chargé pourrait jouer en faveur des Norvégiens, leurs adversaires du jour sortent d’une semaine prolifique avec deux victoires face à l’AEK (6-0, 0-1). Et si vous souhaitez en apprendre plus sur les jaunes et noirs, retrouvez notre article publié en prévision du match face à Nice.

Le FC København face à une montagne

Le FCK a définitivement une relation particulière avec les géants anglais. Un an après son élimination face à Manchester City en Ligue des Champions, les Danois retrouvent un autre membre du top 6 d’Outre-Manche, Chelsea.

Même s’ils n’avaient pas été ridicules face aux Skyblues l’an passé, les joueurs de Jacob Neestrup n’avaient pas fait le poids (défaite 6-2 au cumulé). Malheureusement, la situation risque de se reproduire. Les Blues, ultra-favoris de la compétition n’ont pas d’autre choix que de remporter le titre au vu de leur effectif pléthorique.

Les Londoniens étaient évidemment plus qu’attendus et risquaient de devenir la risée du pays au moindre faux pas. Mais cela n’a pas eu lieu. Six victoires en six matchs et une différence de buts de +21, les hommes d’Enzo Maresca n’ont pas tremblé. Et parmi ces six victoires, quatre l’ont été face à des adversaires mieux classés que le FCK.

Côté danois, cela fut un peu plus laborieux. Ces derniers n’ont remporté que deux matchs face à des adversaires de moindre calibre (Hearts et Dynamo Minsk) et ont été défaits par le Jagiellonia Białystok et le Rapid Wien. Leur réaction en barrages face à Heidenheim (relégable en Bundesliga) a été intéressante, mais une telle performance pourrait s’avérer insuffisante.

Avant le match aller, Chelsea n’est pas dans une forme étincelante mais sort d’une belle victoire face à Southampton (4-0), la lanterne rouge de Premier League. Ils ont également pu profiter de neuf jours de repos. Le FCK, quant à eux, reviennent d’Aalborg après un match nul et vierge avec une équipe remaniée.

Ces deux rencontres seront aussi une véritable bataille au milieu de terrain puisque nos deux équipes sont dans le top 5 de la compétition au niveau de la possession (57% pour le FCK contre 64% pour Chelsea). Copenhague devra se montrer plus réaliste et améliorer son ratio actuel de 12 buts pour 126 tentatives.

Pour finir sur une note d’espoir, il est bon de rappeler que Chelsea n’est pas totalement invaincu puisque le Servette Genève avait remporté le match aller au mois d’août en phase qualificative. Les leaders de la Superliga auront donc fort à faire mais rien n’est impossible. Rendez-vous jeudi pour une soirée de gala dans un Parken en feu.

Molde devra passer la seconde face au Legia

Le Legia pour Molde. Encore. Décidément, le club de Varsovie a l’air d’aimer les clubs norvégiens. En

2021 déjà, le club polonais éliminait Bodø/Glimt dans une double confrontation au premier tour qualificatif de Ligue des Champions (6-2 au cumulé). Puis, en 2024, c’était au tour de Molde de croiser la route du Legia. Mais cette fois, l’histoire était tout autre puisque le pensionnaire de l’Aker Stadion s’était imposé 3-2 à domicile avant d’aller magnifiquement confirmer en Pologne par un succès 0-3. Bis repetita ? Nous ne sommes pas si sûrs.

Il faut le dire, depuis le début de la phase de groupe, le MFK n’a cessé de nous décevoir. Une victoire 3-0 face à Larne presque miraculeuse tant l’envie n’y était pas pour commencer, puis la nonchalance a continué. Défaite 2-1 à La Gantoise, défaite 3-0 au Jagiellonia Białystok, défaite 0-1 contre l’APOEL en Norvège… heureusement que les joueurs d’Erling Moe, licencié depuis, ont assuré un match nul contre l’HJK (2-2) et ont arraché la victoire contre le Mladá Boleslav (4-3). Enfin… quand on regarde la piètre performance proposée face à Shamrock Rovers en 1/16e de finale, on regretterait presque la qualification. Il aura fallu attendre la stressante séance de tirs au but pour se défaire de l’équipe irlandaise. Alors face au Legia, il faudra montrer un tout autre visage. Sous peine de se faire sévèrement punir par une équipe polonaise emmenée par son meilleur buteur Bartosz Kapustka, auteur de neuf buts en championnat cette saison.

Djurgården a les clés pour viser plus haut

Et si on se prenait à rêver pour Djurgården ? Loin de nous l’idée de s’emballer, surtout lorsque que l’on a, entre autres, vécu la très grosse déception vis-à-vis des performances des clubs suédois en coupes d’Europe la saison dernière. Mais nul doute que le tirage a été clément avec les joueurs de Jani Honkavaara puisque c’est Pafos qui les attend en 1/8e de finale.

L’actuel leader du championnat chypriote s’est difficilement défait de l’Omonia, son homologue, au tour précédent. Par contre, à domicile, c’est du solide ! Neuf victoires en douze matchs en Championnat Panchypriote Cyta pour un match nul et deux défaites. Djurgården ne devra pas prendre son adversaire du jour à la légère. D’autant plus que ses récentes performances en Coupe de Suède sont loin d’être exceptionnelles. En tout cas, le club suédois a l’occasion de se faire pardonner après s’être fait éliminer dès la phase de groupe. Pour cela, il faudra faire très attention aux Brésiliens Anderson Silva et Jairo, auteurs, à eux deux, de 21 buts cette saison. En cas de qualification, le Rapid Vienne ou le Borac Banja Luka attendra, en quarts. Aux Suédois d’écrire l’histoire. Leur histoire.

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