L’Islande, 34ème nation mondiale, 330 000 insulaires, 100 joueurs de football professionnels à réussi l’exploit de se qualifier non seulement pour une phase finale, mais également en 8ème de final de l’Euro 2016 face à l’Angleterre ce 27 Juin 2016. L’île de glace et de feu devient la plus petite nation à avoir participer à un Euro.
Entre expérience, jeunesse, amitié et rigueur, cette sélection menée par Monsieur Lars Lagerback nous surprend. Mais que savons nous réellement de cette équipe islandaise ? Qui sont ces scandinaves qui viennent chambouler les pronostics ? Focus sur une équipe Viking : les “Strákarnir okkar” *.
Le gardien : Hannes Þór Halldórsson
C’est sûrement le joueur de l’Euro ayant un parcours des plus atypique. Malgré ses 32 ans cela fait seulement 3 ans qu’il a signé son premier contrat professionnel avec l’équipe norvégienne Sandnes Ulf.
Il a délaissé son métier de réalisateur de spots publicitaire au profit du football. Pour l’anecdote il a réalisé le clip de l’Islande pour l’Eurovision 2012.
D’un point de vue sportif ce gardien à réalisé une grande partie de sa carrière en Islande. Il fera ses preuves au KR Reykjavik avant de signer en Norvège.
Malgré le fait qu’il jouait en tant que semi-professionnel au KR Reykjavik, il était le gardien numéro 1 lors des éliminatoires pour l’Euro 2012. Son physique impressionnant, sa passion et sa technique font de lui une vrai muraille. Ses performances en équipe nationale sont l’une des raisons qui lui on permis de traverser la mer de Norvège, pour rejoindre la Tippeligaen.
Depuis il a signé au club néerlandais NEC avant de revenir pour la nouvelle saison 2016/2017 en Norvège au sein du club Bodø / Glimt où il est numéro 1.
Les défenseurs : Ragnar Sigurðsson et Kari Arnason
La défense centrale, le maillon fort du jeux islandais. Cette équipe surnommée la muraille bleue durant l’Euro le doit à l’ensemble de ses joueurs qui se regroupent en défense. Mais les deux métronomes sont R.Sigurðsson et K.Arnason. Expérimenté avec environ 10 ans d’expérience en tant que joueurs professionnel chacun, ils sont tous les deux originaires de Reykjavik. Sigurðsson signe son premier contrat pro en Suède avec Göteborg où il passera 4 ans à défendre face aux attaquant de l’Allsvenskan. Il rejoindra ensuite le FC Copenhague avec qui il deviendra champion du Danemark en 2013.
Depuis 2 ans il a rejoint le FK Krasnodar du championnat Russe avec qui il a terminé 4ème lors de la dernière saison.
Quand à son compatriote de 33 ans K.Arnason, il a également signé pro en Suède, mais au Djurgårdens IF. Il a ensuite voyagé entre le Danemark, l’Ecosse et l’Angleterre ou il passera 3 ans à Rotherham en D2 anglaise. Depuis il est retourné en Suède, au sein du club de Zlatan Ibrahimovic: Malmö où il est devenu titulaire indiscutable.
Un espoir islandais : Hordur Magnusson
En détaillant la défense islandaise, notons un espoir qui prendra sûrement la relève de ses aînés lors des prochaines qualifications : H.Magnusson.
Ce jeune islandais est un coéquipier de Paul Pogba à la Juventus de Turin depuis 2011. Ancien joueur du Fram Reykavik, il est recruté par la Juve alors qu’il vient de fêter ses 18 ans. Il intègre l’équipe jeune de la Juventus avant d’être promu en équipe première lors de la saison 2013/2014. Mais il ne jouera pas en équipe première, un prêt en D2 Italienne avec la Spezia lui permet d’avoir du temps de jeu et de progresser.
Les années suivantes se ressemble pour Hordur car il est a nouveau prêté deux saisons de suites au Cesena. Ce qui lui permettra de devenir titulaire en Série A.
Il deviendra peut-être titulaire d’ici quelques années dans un grand club européen, pourquoi pas aux côtés de Paul Pogba à la Juve …
Le viking : Aron Gunnarsson
A.Gunnarsson est un viking par excellence. De par son style certes, mais c’est également le capitaine de l’équipe nationale. Ce milieu de 27 ans à vocation défensive à été formé au Þór Akureyri au milieu des fjords. Après deux saisons durant lesquelles il n’a pas réussi à s’imposer à l’AZ Alkmaar aux Pays-Bas, il file a Conventry City lors du mercato de 2008. Il deviendra le temps de 3 saisons le milieu incontournable, mais s’engagera avec le club gallois de Cardiff City, alors en D2 anglaise lors de cette année de 2011. Il participera à la monté en Premier League de son club à l’issu de l’année 2013. Gunnarsson découvre alors la Premier League le temps d’une saison, au cours de laquelle il marquera d’ailleurs le premier but de son équipe dans ce nouveau championnat lors de la deuxième journée face à Manchester City (victoire 3-2).
Depuis, Gunnarsson est toujours à Cardiff City mais en D2 anglaise, avec son club, il joue régulièrement, notamment avec la touche “spéciale gunnarsson” (longue touche dans la surface).
Il est le capitaine de l’Islande depuis le 27 mai 2012, un fameux Islande-France. Aligné aux côté de la star de l’équipe, il manage son équipe avec passion.
La star : Gylfi Sigurdsson
Gylfi est une jeune pépite islandaise, il quitte très vite de son pays natal après avoir joué pour Breiðablik. Il rejoint en 2008 le club anglais Reading FC en D2 anglaise où il s’imposera et marquera 22 but en 51 matchs. Afin de progresser dans sa carrière le voici en Allemagne au Hoffenheim où il n’arrivera pas à s’imposer malgré son jeu adroit et sa magnifique frappe de balle. La révélation résultera d’un prêt le temps d’une demi saison chez les gallois de Premier League : Swansea City. Il suffira de quelques mois à Gylfi pour se faire remarquer. Pour preuve, la saison suivante il rallie les rangs de Tottenham Hotspur où il restera deux ans. Malgré une première année en 2012 convaincante, il n’arrivera pas à s’imposer dans le 11 de départ lors de la saison suivante et sera transféré en Juillet 2014 à nouveau chez les Gallois de Swansea.
À lire: http://www.nordiskfootball.fr/gylfi-thor-sigurdsson-le-futur-des-numeros-dix-a-lancienne/
Avec son sens et sa vision du jeux, ses redoutables frappes et coup-francs, Gylfi Sigurdsson est rapidement devenu la star de cette nouvelle génération islandaise. Avec son numéro 10 il est le véritable métronome de l’équipe islandaise.
Le buteur : Alfred Finnbogason
Non titulaire durant cette euro, Alfred Finnbogason est pourtant une machine à marquer. C’est après ses 28 buts en 43 apparitions avec son club islandais de Breiðablik qu’il partira à la conquête de l’Europe. En 2012, il débarquera au FC Heerenveen dans le championnat Néerlandais. Lors de la saison 2013/2014 il sera le co-5ème meilleur buteur européen entre Diego Costa et Sergio Aguero ou encore devant Lewandowski avec 31 réalisations. Cela lui permettra de rejoindre la Real Sociedad. Mais il n’arrivera pas à s’imposer dans l’équipe espagnole, ce qui lui vaudra d’être prêté en Grèce pour rejoindre l’Olympiakos. Encore un flop dans sa carrière qui était pourtant bien partie. Il rejoint dans le cadre d’un nouveau prêt à la mi-saison 2015/2016 le FC Ausbourg. Nouvelle bouffé d’oxygène pour le buteur, qui devient très vite titulaire et marque 7 but en 15 rencontres.
En équipe nationale la concurrence est rude entre Sigthorsson et Bodvarsson. Il a tout de même déjà trouvé le chemin des filets à 8 reprises depuis 2010.
Le chef d’orchestre : Lars Lagerback
L’équipe d’Islande ne serait sûrement pas en 8ème de finale sans son coach suédois. Depuis l’arrivée de l’entraîneur sur le banc, les islandais sont métamorphosés. Il construit une équipe soudée et non une équipe dépendante d’un ou deux joueurs. Ses discours tactiques sont toujours orienté vers la victoire. Comment gagner même contre une bonne équipe.
Après l’échec de la qualification pour la coupe du monde de 2014 lors des barrages face à la Croatie, il a réussi à terminer deuxième de la poule devant les Pays-Bas ou encore la Turquie lors des qualifications pour l’Euro 2016.
Deux match nuls dont un face aux portugais (1-1) et une victoire contre les autrichiens lui permettent d’écrire a nouveau une nouvelle page de l’histoire islandaise contre les Anglais lors de cet Euro.
À lire: http://www.nordiskfootball.fr/lars-lagerback-le-meneur-dhomme/
Cependant, en cas de défaite il laissera son équipe au commande de son co-sélectionneur, l’islandais, Heimir Hallgrímsson. Enfant du pays, il a joué toute sa carrière au club des Îles Vestmann : l’IBV. Depuis l’arrivé de Monsieur Lagerback, il est passé du stade d’adjoint à celui de co-selctionneur et prendra donc la tête de l’équipe avec pour objectif : la Russie de 2018
Nous ne pouvons pas nous pencher sur tous les autres joueurs tel que le Nantais Sigthorsson ou encore le joueur du BC Bâle Bjarnason. Mais nous comprenons à travers cette analyse que cette génération dorée s’est formée en Islande avant de partir tenter sa chance sur le continent. Depuis ils ont acquis de l’expérience et des automatismes. Tous les joueurs se connaissent, ils sont même amis et avancent au rythme de Lars Lagerback et Heimir Hallgrímsson. Avec comme mentor Eidur Gudjsonsen, ils ont formé une équipe compétitrice a ne plus prendre à la légère. La persévérance et le travail des 10 dernières années ont porté leur fruit. Entre amis ils vont désormais affronté une équipe anglaise qu’ils admirent, mais montreront encore une fois que les islandais ne sont pas facile à jouer et tenterons de graver une fois de plus leur nom dans l’histoire du football islandaise. L’Islande toute entière se prépare à vibrer.
* « Nos Gars » est la traduction du surnom de l’équipe islandaise, soit les Strákarnir okkar.