La saison se termine pour les championnats nationaux, et c’est donc avec une petite larme à l’œil que nous vous proposons le conseil de classe des Scandinaves de Premier League.

Comme indiqué lors de notre article estival sur la saison à venir pour les Noremen de Premier League,  nous avons partagé pendant sept mois notre série mensuelle sur les Scandinaves qui font l’actualité (ou pas) dans l’élite du football outre-manche ! Place maintenant au bilan final !

À cette occasion, j’en profite pour vous remercier pour vos retours et votre assiduité à lire nos articles mensuels sur les Scandinaves de Premier League. Merci !

Félicitations

Christensen : Un premier semestre proche du néant, un second semestre proche de l’excellence. Alors qu’il n’avait disputé que 5 matchs sous les ordres de Lampard (sur 21 possibles), il a ensuite participé à 12 sur 17 avec Tuchel. Dans une défense à 3 ou à 5, le technicien allemand a relancé le danois pour en faire un maillon indispensable à la victoire européenne des Blues et la qualification de Chelsea en Ligue des Champions. Christensen devient ainsi, avec Mount, le premier joueur à remporter la Youth League et la Champions League. Le défenseur finit sa saison sur un Euro de toute beauté avec sa sélection nationale.

Avec une saison pareil, on peut dire que Christensen n’a plus les pieds sur terre – Crédits photo : spysports.net

Lindelöf : Il n’est pas l’élève le plus brillant, il n’est pas non le plus spectaculaire, il n’est ni le plus sérieux, mais Victor s’en sort à nouveau avec les félicitations. Cinquième joueur de champ le plus utilisé par OGS, il termine l’année scolaire avec 11 clean sheets, 1 but contre Leeds lors du Roses Rivalry, et une deuxième place (arrivée une seule fois lors des 8 dernières saisons). Souvent critiqué par ses camarades ou par les anciens élèves de l’établissement d’Old Trafford, il a pu à nouveau montrer son meilleur niveau avec les Red Devils.

Compliments

Sigurðsson : 6e joueur de champ le plus utilisé des Toffees, il a su élever son talent pour emmener sa classe vers les sommets. Avec 6 buts et 5 passes décisives, il dispute sa deuxième saison la plus prolifique avec Everton et a même hérité à plusieurs reprises du brassard de capitaine. Au regard de son parcours scolaire, il devrait dépasser ses statistiques globales à Swansea s’il reste une saison supp (31 buts / 25 passes décisives sur les bords de la Mersey contre 37/31 chez les Gallois).

Højbjerg : un changement de classe qui n’a pas marqué le franco danois. Pour sa première saison chez les Spurs, il n’a pas raté une minute. Il a balayé le milieu de Tottenham, envoyant des passes à laser à son capitaine Kane notamment. Le prof principal ayant changé en cours d’année, celle-ci n’a pas été de tout repos, mais Højbjerg se hisse tout de même en haut du classement des joueurs ayant disputé toutes les minutes cette saison. Dans son cas, ils ne sont que 3, avec Ward Prowse et Soucek. En plus d’avoir éclaboussé l’Euro, ses statistiques en Premier League sont équivoques. 4,6 tacles tentés par match (top 6) et le 9e pourcentage de passes réussies (seul Henderson et Rodri font mieux au milieu.). 

Dans une autre classe, le danois aurait sûrement glané les félicitations du jury – Crédits photo : teamtalk.com

Vestergaard : l’art de s’effondrer d’un semestre à l’autre. Alors que Jannick s’apparentait à la surprise du chef sur les 4 premiers mois de la saison, la réalité semble avoir rattrapé les Saints et son défenseur danois. On avait cru que son absence de la classe (sur blessure) en décembre et janvier était responsable de la chute des hommes de Hasenhüttl, mais son retour en février n’a pas permis à Southampton de se relever et le bateau a continué de couler jusqu’à la fin de saison. Les chiffres sont impressionnants, 19 buts encaissés les 4 premiers mois, 48 les 5 suivants. À noter tout de même, ses 3 buts cette saison, son record en PL, et un Euro de grande classe.

Joachim Andersen : un transfert inattendu, une préparation tronquée, une blessure dès son arrivée. Tout semblait indiquer un redoublement après les premières notes, mais Joachim et son club ne se sont pas laissés faire. Malgré une position dans le bottom 3, toute la saison, le danois s’est révélé dans la défense à 3 du légendaire Scott Parker, grattant un brassard de capitaine et plusieurs clean sheets (8). Sa deuxième saison la plus aboutie après celle en Italie. Il devrait rester en Angleterre l’an prochain. 

Schmeichel : même avec son bref passage en classe européenne en fin de saison qui a permis aux danois d’effectuer un parcours magistral à l’Euro, la saison de Kasper à Leicester ne fut pas homogène. En effet, avec seulement 11 cleans sheets pour lui, une non-qualification en LDC, Schmeichel n’a pas rassuré. Pas aidé par les blessures récurrentes de ses défenseurs, très loin en termes d’arrêts, pire total de buts encaissés depuis 6 ans, il permet néanmoins aux hommes de Rodgers de remporter FA Cup, premier trophée pour les Foxes depuis leur titre de champion.

Joël Mumbongo : La classe biberon des Clarets n’en attendait pas tant. Avec 4 matchs disputés, on n’attendait pas le suédois à ce niveau. Alors que Dyche n’avait pas montré sa volonté de faire jouer les jeunes, le jeune offensif a montré de bonnes choses et devrait apparaître encore plus souvent pour Burnley la saison prochaine. En effet avec 1 passe décisive en FA Cup et 8 buts en PL 2, Mumbongo s’est vu offrir une prolongation de contrat.

Encouragements 

Emil Krafth : il n’est pas le plus connu de sa classe mais après 6 mois à ne pas faire grand chose si ce n’est suppléer Manquillo sur le banc des Magpies, le suédois s’est réveillé avant le conseil de classe avec un enchaînement de titularisations dans la défense à 5 de Steve Bruce et même son premier but outre manche contre le champion cette saison, Manchester City.

Krafth, l’élève qui attendait les derniers mois pour ne pas redoubler – Crédits photo : teamtalk.com

Elanga : quelle année pour la pépite suédoise ! Majestueux en Premier League 2, où il a survolé les débats (9 buts en 16 matchs), le natif de Hyllie a su saisir l’opportunité donnée par le proviseur OGS pour disputer ses premières minutes en pro face à Leicester puis ouvrir son compteur sur la pelouse d’Old Trafford contre les Wolves.

Passage de justesse 

Ødegaard : le madrilène est arrivé en fin de mercato chez les Gunners. Même s’il n’a pas su inverser la tendance, son apport technique derrière les attaquants londoniens lui a permis de marquer des points auprès du staff d’Arteta. Son bilan statistique est famélique (1 but, 2 passes décisives) mais son impact au milieu de terrain n’a pas été négligeable. Avec le Brexit, son Erasmus outre-manche s’achève et il repart en Espagne pour garnir les rangs madrilènes.

Frederik Alves : passer d’un lycée danois de seconde division à un lycée anglais n’est jamais simple. Néanmoins, Alves a su évoluer d’une place de titulaire chez les U23, malgré un rouge dès son troisième match à un rôle de remplaçant en PL durant près de trois mois. Aucune minute disputée, mais nul doute que son tour viendra la saison prochaine.

Robin Olsen : a changé de classe entre la section italienne (AS Roma) et la classe LV1 anglais. 4 matchs de coupe et 7 matchs de PL plus tard, il aura su plus ou moins tenir son rang quand Pickford était blessé. De retour pour l’instant chez les italianistes l’an prochain.

Gudmundsson : la saison de l’islandais s’apparente à un véritable parcours du combattant croisé à une montagne russe. Entre les blessures (dès le début de saison, en hiver et en mars), les bonnes performances individuelles (en février), collectives et les mises au banc (au printemps), la saison de l’ailier n’a pas été reposante. Une fin de cycle semble s’amorcer à Burnley et pourra peut-être permettre au natif de Reykjavik de briller dans le Lancashire comme il a su le faire avant d’enchaîner deux saisons intermittentes .

Redoublement

Rúnarsson : en provenance de Dijon, il était l’invité surprise du mercato estival d’Arsenal. Même s’il savait que Leno serait la tête d’affiche, la saison s’est avérée catastrophique pour l’islandais. Des intérims dramatiques (dont un match catastrophique en coupe contre City), il est même relégué troisième gardien avec l’arrivée durant l’hiver de l’Australien Mathew Ryan. A noter tout de même quelques matchs disputés en phase de poule d’Europa League et 15 minutes contre les Wolves en février. 

King : arrivé en provenance de Bournemouth pour redynamiser l’attaque des Toffees, beaucoup trop dépendante de Calvert Lewin, sa parenthèse à Liverpool s’est avérée catastrophique. Il finira la saison du côté de Goodison Park avec 0 titularisation; 11 entrées d’en moyenne 12 minutes. Le norvégien finit tout de même sans marquer de but, ni en PL, ni en Championship cette saison.

Joshua King est passé en quelques saisons des chouchous de l’établissement à un renvoi avec perte et fracas – Crédits photo : theathletic.com

Non noté – Absent

Berge : avec l’année exceptionnelle des Blades, on attendait tous la confirmation du petit prodige de Sheffield. Malheureusement, le niveau de la classe s’est complètement effondré et le pauvre Berge a passé plus de temps à l’infirmerie qu’en classe. Résultat des courses pour lui, 15 matchs, 14 défaites, 1 passe décisive, 1 but. C’est vers d’autres cieux, que le milieu de terrain risque d’évoluer l’an prochain.

Sondergaard : après avoir sauté plusieurs classes, au sein de l’académie des Wolves, le danois a pu passer quelques moments au niveau supérieur. Malgré la présence de Ruddy et Patricio, le jeune gardien a pu tirer son épingle du jeu en apparaissant trois fois sur la feuille de match. Avec le départ de Rui Patricio, Sondergaard peut espérer gagner en temps de jeu la saison prochaine.

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