Au niveau national, les bleus et blancs voient Malmö, entraîné par l’anglais Roy Hodgson, reprendre la main. Une élimination en demi de playoffs face à l’AIK viendra clôturer la saison. Maigre consolation, Johnny « hurry » Ekstrom est sacré meilleur buteur du championnat, mais beaucoup craignent que l’élimination de Barcelone marque la fin d’une époque pour le club. Pourtant l’année se termine tranquillement avec une nouvelle campagne en UEFA. L’IFK disposant dans l’ordre de Olomuc (1-1, 4-0), Brandenbourg (2-0, 1-1) et la Gantoise (1-0, 4-0) se qualifie une nouvelle fois pour les quarts de finale et verra cette fois-ci l’Inter de Milan en mars prochain.
La consécration
Dans cette équipe version 87, on trouve 5 survivants de l’aventure de 1982 : Wernerson, Glenn Hysén, Stig Fredriksson et les frères Tord et Tommy Holmgren. L’organisation de Bengtson est la même que celle d’Ericksson, le 4-4-2. Hormis ces 5 tôliers, il peut s’appuyer sur des joueurs s’adaptant parfaitement à ce système. Le rapide Peter Larsson en défense centrale qui forme avec Hysen une charnière très performante. Sur leurs côtés, Mats Ola Carlsson et Frederiksson. Au poste de milieu défensif Magnus Johansson. L’attaquant international Lennart Nillson arrivé de Elfsborg pour 1,1 millions de SEK (environ 110 000€), une belle somme à l’époque pour le foot suédois, remplace au fil de la saison Rontonen comme titulaire au côté de Petersson en attaque.
Un groupe complet et compétitif qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs: « Nous n’avions pas de grands joueurs. Notre force ? le travail d’équipe et l’état d’esprit. Nous étions un bon groupe qui aimait passer un bon moment ensemble. C’était suffisant pour aller loin dans cette compétition », dit l’attaquant Stefan Pettersson. « Notre force de 1987, la cohésion du groupe » selon Wermersson qui poursuit : « on ne peut gagner une coupe d’Europe, on peut appeler ça une surprise, une deuxième cinq ans plus tard, ce n’est pas un hasard… » Il y avait des leaders informels comme les frères Holmgren. « Il y avait un certain nombre de fortes personnalités qui ont fait beaucoup de l’atmosphère dans le groupe » dixit Lennart Nilsson.
L’Inter coaché par Trapattoni, sorti de son séjour turinois, compte dans ses rangs une légion de stars…. Pasarrela, Bergomi, Zenga, Altobelli, Tardelli, Giussepe Baresi, Ferri. Un vrai test pour l’IFK. Le match aller à Ullevi verra un match nul et vierge. Au stade Giuseppe Meazza, 15 jours plus tard, la tâche se complique quand Fredriksson marque contre son camp. Wenersson quelques minutes plus tard entretien l’espoir quand il repousse la tentative de Fanna, se retrouvant seul face au but suite à une balle déviée de la défense suédoise. L’orage est passé, voulant assurer son avantage, l’Inter se mit à ne plus jouer en ne passant pratiquement plus la ligne médiane. Cependant à la 70éme, après une tête de Hysen Rer Zenga la balle est mal repousée et Petterson en profita pour égaliser. 1-1, les suédois se qualifient devant 60 000 personnes médusées.
Et ce que l’on peut affirmer, c’est que le casting du dernier carré de cette Edition 87 ne manque pas d’originalité. Borussia Mönchengladbach – Dundée United et IFK Göteborg – FC Tyrol. Ces 4 clubs se sont payés le luxe de sortir respectivement les 4 clubs latins : Vitoria Guimarães, FC Barcelone, l’Inter et le Torino. Une autre époque je vous dis !
Le FC Tyrol ne pèsera pas lourd. Deux victoires faciles, une démonstration de football à l’aller face à un mur autrichien replié en défense, 4-1. Le retour en Autriche se fera tranquillement avec une victoire par la plus petite des marges 1-0. Une 2ème finale européenne pour un club semi professionnel en l’espace de 5 ans, qui les opposeront au club écossais de Dundee United.
Demain pour clôturer cette série sur l’IFK Göteborg : Episode 5 – Le second et dernier sacre