Après plusieurs mois, voire quasiment un an pour certains groupes, d’interruption, les matchs de qualification pour le Championnat d’Europe féminin 2022 qui se déroulera en Angleterre ont repris en septembre. L’occasion de faire le point sur la situation des sélections nordiques, dont la plupart sont en bonne position pour viser une qualification.
Résumé du dernier rassemblement de novembre 2019 : Qualifications championnat d’Europe féminin 2021 : bilan à (presque) mi-parcours des nations nordiques
Groupe B – Danemark
Cela semblait pratiquement fait, comme annoncé dans notre dernier point, mais il fallait le valider mathématiquement : les danoises sont officiellement qualifiées à minima pour les matchs de barrage. Après leurs 2 victoires de septembre, 4-0 en Bosnie-Herzégovine et 8-0 à Malte, les coéquipières de Pernille Harder fortes de leurs 7 victoires en autant de matchs ne peuvent plus être délogées d’une des 2 premières places du groupe.
La première place se jouera en octobre et décembre lors des 2 rencontres contre l’Italie, actuellement 2e avec le même nombre de points que les nordiques. À noter que les danoises bénéficient d’une différence de buts très largement favorable (euphémisme avec 41 buts marqués pour aucun encaissé !) et que même en cas de résultat défavorable contre les transalpines il parait improbable qu’une des 3 places de meilleures 2e leur échappe. La Parisienne Nadia Nadim s’est particulièrement illustrée lors de ces 2 matchs en signant 3 réalisations.
Groupe C – Norvège et Îles Féroé
Avec moins de matchs que les danoises, l’équipe de Norvège réalise également un parcours sans faute pour l’instant dans ce groupe. Avec 5 victoires en autant de matchs, les Gresshoppene sont largement en tête de leur poule avec 7 points d’avance sur le Pays de Galles. Pour leur match de reprise, les Norvégiennes ont cependant peiné à dominer les Galloises et s’en sont remises à un but de la joueuse de Chelsea Guro Reiten.
Dans ce même groupe, les Îles Féroé connaissent une dynamique inverse avec 5 défaites en autant de rencontres et 33 buts encaissés pour aucun de marqué. Leur dernière prestation a cependant été encourageante avec une défaite très honorable contre la Biélorussie (2 à 0), actuelle 3e de ce groupe.
Groupe E – Finlande
Ce groupe a été l’un des plus pénalisés par l’interruption due à la pandémie. En tête avec 10 points, les Finlandaises n’ont joué que 4 matchs et leurs poursuivantes écossaises n’en comptent que 2 ! Même s’il parait difficile de rivaliser avec les Britanniques sur la longueur, les Finnoises ont une vraie chance de qualification.
Il s’agirait là encore d’une première historique pour ce pays après la qualification des garçons pour le prochain Euro masculin. La rencontre décisive sera sans doute celle contre le Portugal qui avait accroché les Nordiques au match aller (1-1). La Finlande comptera sur son atout n°1, l’attaquante Linda Sällström sur laquelle nous reviendrons.
Groupe F – Suède et Islande
Ce groupe est le 2nd, après le groupe C, à accueillir 2 nations scandinaves. Mais contrairement à la situation des Danoises et des Féringiennes, Suédoises et Islandaises se livrent ici un vrai duel. Après un match de reprise aisément remporté pour les 2 équipes ( 8-0 par la Suède contre la Hongrie et 9-0 pour l’Islande contre la Lettonie), les 2 équipes se sont retrouvées en Islande le 22 septembre pour leur 1er affrontement direct.
Après l’ouverture du score de la Suède par Anvegard à la 34e minute, les coéquipières de la néo-championne d’Europe Gunnarsdottir ont égalisé par Jensen à la 62e minute. Ce match nul maintient les 2 équipes en tête de leur poule avec 13 points chacune. La 1ère place se jouera certainement au retour prévu le 27 octobre en Suède.
À l’exception des Féroé, toutes les équipes nordiques sont donc encore en course pour une qualification pour la phase finale en Angleterre, ce qui pourrait faire un total historique de 5 équipes, démontrant une fois encore la vitalité du football féminin du Grand Nord.
Cette vitalité ressort également à l’examen des statistiques UEFA. La catégorie des meilleures buteuses est en effet dominée par la norvégienne Graham Hansen avec un total de 10 buts en 5 matchs. À noter qu’on retrouve à la 3e place la Finnoise Sällström avec 8 buts en seulement 4 matchs. Graham Hansen figure également en bonne place des meilleures passeuses avec 7 passes décisives, catégorie dominée cette fois par la suédoise Kosovare Asllani avec 9 passes décisives.
Le classement des tirs cadrés par joueuse est quant à lui quasiment un concours entre Nordiques où l’on retrouve une nouvelle fois Graham Hansen en 1ère place suivie de Nadia Nadim et Pernille Harder. Sällström s’illustre également une nouvelle fois en se retrouvant en 5e position.