Avec deux équipes nordiques qualifiés pour les 16ème de finale sur trois engagés lors de la phase de poules, la saison 2017/2018 est une belle réussite sur le plan Européen avec un coefficient UEFA bien augmenté pour nos nations. Östersund et Copenhague ayant terminé seconds de leur poule n’étaient pas têtes de série et le tirage au sort des 16èmes nous a offert de belles affiches face à des favoris de la compétition : Arsenal et l’Atlético Madrid. Retour sur ces deux affiches de la veille :
Östersunds FK – Arsenal 0-3
Buts : Monreal (13′), Papagiannopoulos (csc, 24′), Özil (58′)
Il s’agissait de la rencontre de la récompense d’un travail de longues années pour le club d’Östersund face à un des favoris de cette compétition. D’autant que le symbole était présent, avec une rencontre pour l’entraîneur anglais Graham Potter face à un club de son pays d’origine. Mais également une rencontre face à Arsène Wenger qui avait pris les commandes d’Arsenal, 30 jours avant la création du club d’Östersunds FK.
Devant un stade plein avec un engouement certain pour le parcours extraordinaire que les joueurs du club suédois ont réalisés, la partie a très vite tournée à l’avantage des anglais. En manque de temps de jeu avec seulement 4 matchs joué depuis le dernier match début décembre, les joueurs de Potter se sont vite fait dominer par un bloc haut des joueurs d’Arsenal. Un Aly Keita en difficulté repousse le ballon pour l’ouverture du score de Monreal à la 13ème minute, puis Papagiannopoulos en difficulté inscrit un but contre son camp à la 24ème. À 2-0, Östersund va se lâcher et monter d’avantages en se créant des occasions dangereuses mais le manque de rythme s’est fait ressentir dans la manque de finition. En seconde période, les débats seront plus équilibrés malgré un troisième but d’Arsenal signé Özil à la 58ème, les joueurs de Potter montreront de belles choses et obtiendront même un pénalty à la 91ème pour réduire l’écart. Brwa Nouri sorti, c’est le défenseur Tom Petterson qui s’en charge et qui verra son tir repoussé par un très bon David Ospina.
À l’image du penalty loupé en fin de match, les joueurs d’Östersund auront crânement manqué de réalisme devant et pourront avoir des regrets. Mais l’essentiel était là, les supporters dans les tribunes et en dehors ont répondus présent avec une belle fête pour cet événement. L’histoire d’Östersund ne fait que commencer et pouvoir aller jouer à l’Emirates est une juste récompense de tout un travail réalisé.
Ce qu'on retiendra de la rencontre c'est une ville mobilisée pour son club et pour l'événement malgré la non culture foot qu'il y a pu y avoir par le passé. L'évolution du club passe aussi par là et c'est ce qu'il y a de plus beau au football, bravo à eux ! pic.twitter.com/xR0QuQ5G8u
— Nordisk Football (@NordiskFootball) February 15, 2018
Statistiques :
Possession : 39% – 61%
Tirs : 10 – 17
Tirs cadrés : 3 – 4
Nombre de passes : 527 – 829
A (re)lire: Graham Potter le tacticien magique d’Östersund de la 4ème division à l’élite suédoise
L’équipe d’Östersund vue par Fouad Bachirou
FC København – Atlético Madrid 1-4
Buts : Fischer (14′); Saúl (20′), Gameiro (37′), Griezmann (71′), Vitolo (77′)
C’est dans un Parken chaud bouillant, malgré la neige, que Copenhague a accueilli les joueurs et les supporters de l’Atlético Madrid, avec un spectacle pyrotechnique accompagné d’un tifo à couper le souffle.
Dès le début du match, les joueurs de Copenhague se sont vus inquiétés par les espagnols et suite à une terrible erreur de Michael Lüftner, Antoine Griezmann rate un face à face avec Robin Olsen. Mais ce sont bien les danois qui marquent le premier but de cette partie : sur une passe d’Ankersen dans la surface, Viktor Fischer réalise une splendide talonnade dos au but, qui finit au fond des filets.
La réponse ne se fait pas attendre et l’égalisation arrive à la 21e minute sur un but de Saúl. Les offensives madrilènes se multiplient face à une défense trop passive, mais Copenhague s’obstine à jouer un jeu de passe propre et se montre parfois dangereux, grâce notamment aux percées des deux recrues hivernales, Skov et Fischer. Les joueurs quittent le terrain sur un score logique de 1-2, mais l’espoir reste possible.
Au retour des vestiaires, on sent les espagnols bien plus entreprenants et c’est logiquement que l’Atlético continue à creuser l’écart. Ainsi, après le but de Griezmann à la 71e, Solbakken décide de sortir Fischer et Skov pour les préserver pour les prochains matchs, et fait entrer Santander et Pavlovic. Quelques minutes plus tard, l’Atlético scelle définitivement le sort de la rencontre sur une mauvaise relance d’Ankersen qui revient dans les pieds de Vitolo.
Copenhague se remet alors à pousser et à la 83e minute, Pavlovic touche le poteau de la tête sur un corner. Il laissera finalement passer l’ultime occasion du match juste au dessus du cadre.
Malgré un léger manque de réalisme offensif, c’est surtout la défense de Copenhague qui est à blâmer sur ce match. Après avoir trop subi, le résultat final est bien sûr logique mais on retiendra la volonté de produire un jeu de passe propre, qui même s’il n’arrivait pas toujours au bout était assez agréable à regarder.
Copenhague se déplacera chez le FC Midtjylland, actuel leader de la Superligaen, avant d’aborder le match retour au Wanda Metropolitano, le nouveau stade de l’Atlético.
Statistiques :
Possession : 39% – 61%
Tirs : 14 – 20
Tirs cadrés : 4 – 10
Nombre de passes : 439 – 671
A (re)lire: Copenhague, se relancer dès aujourd’hui
Tout n’est pas à jeter dans les deux rencontres, où on a pu voir des bonnes choses produites par Östersund et Copenhague, mais l’écart était trop grand pour rivaliser. Le prochain match à l’extérieur sera que du bonus pour tenter de finir la saison Européenne positivement et en montrant un beau visage à l’Europe entière comme les hommes de Graham Potter notamment ont su le faire tout au long de cette campagne.