Cela n’a échappé à personne : l’Islande s’est qualifiée pour la prochaine édition de la Coupe du monde ! Avant de se projeter vers la Russie, l’été 2018 en ligne de mire, Nordisk Football vous propose de revenir sur l’incroyable parcours de la sélection islandaise. Au-delà des résultats bruts, à travers dix chiffres marquants, voici l’essentiel de ce qu’il faut retenir de cette qualification historique.

 

0 – On ne change rien

Aucun joueur n’a honoré sa première cape lors d’un match de ces qualifications. Le groupe islandais n’évolue que très peu et, depuis l’Euro en France, seuls deux joueurs ont disparu des radars : Kolbeinn Sigþórsson, qui traîne une vilaine blessure, et Eidur Guðjohnsen, désormais retraité. Rúnar Alex Rúnarsson, portier de Nordjælland au Danemark, est cependant appelé comme troisième gardien à présent. A vingt-deux ans, il devrait parvenir à faire son trou dans les années à venir.

1 – Première(s) fois

En terminant à la première place de son groupe, l’Islande s’est qualifiée pour la première Coupe du monde de son histoire. Elle devient également le premier pays avec une population inférieure au million d’habitant à atteindre la phase finale de la compétition et devrait conserver ce record un bon bout de temps ! Même l’équipe nationale féminine, plus expérimentée avec quatre championnats d’Europe disputés depuis 1995, n’a pas encore réussi à atteindre le Graal mondial.

2 – Mauvais soirs

L’Islande a connu deux fois la défaite durant cette campagne qualificative. D’abord en Croatie dans un choc au sommet (les deux équipes se partageaient alors la tête du groupe avec sept points chacune) en novembre 2016, où un doublé de Brozovic (15′, 90′) a douché l’enthousiasme islandais, puis en Finlande en septembre dernier (1-0). Un match qui a encore mis en évidence les difficultés que rencontre l’équipe lorsqu’elle a besoin de créer du jeu contre une équipe regroupée.

6 – Björn Sigurðarson se distingue

C’est lors de sa sixième apparition avec la sélection que Björn Sigurðarson a inscrit son premier but international. C’était en mars 2017 lors de la victoire (1-2) au Kosovo. L’attaquant du club norvégien de Molde, vingt-six ans, compte aujourd’hui neuf sélections dont quatre titularisations et est définitivement installé dans la rotation offensive de l’équipe. En Tippeligaen, le natif d’Akranes s’épanouit pleinement puisqu’il en est pour l’instant à treize réalisations inscrites cette saison.

Björn Sigurðarson s’est montré | via mbl.is

7 – Dur sur l’homme

Sept, c’est le nombre de buts encaissés. Bien que ce ne soit pas le meilleur total du groupe (les Croates n’en ont concédé que quatre), il confirme cependant la solidité défensive islandaise, notamment à domicile avec quatre clean-sheet en cinq rencontres. Si Hannes Halldórsson a été élu meilleur gardien des éliminatoires par le site goalpoint, la révélation est Hörður Magnússon. L’arrière gauche a gagné sa place dans le onze et a notamment inscrit un but décisif contre la Croatie (1-0) !

8 – Gylfi fidèle au poste

Avec quatre buts et quatre passes décisives, Gylfi Sigurðsson a joué un rôle clé dans la réussite de l’équipe en étant déterminant à huit reprises. Son doublé contre l’Ukraine (2-0) a remis l’Islande sur les rails après la sortie de route finlandaise et il a encore répondu présent lors du match de la qualification contre le Kosovo (2-0) avec un but et une passe décisive. La sélection lui apporte une bouffée d’oxygène, lui qui connait quelques difficultés avec Everton, son nouveau club.

16 – Chaud devant

En inscrivant seize buts, l’Islande a été la meilleure attaque du groupe I ! Certes, il s’agit du plus petit total parmi l’ensemble des premiers mais l’opposition était  relevée, entraînant des matchs plus serrés. Derrière Gylfi qui a été le fer de lance offensif, Alfreð Finnbogason (trois buts) et Jón Daði Böðvarsson (trois passes) ont répondu aux attentes, chacun dans leur style. Et les coups de pieds arrêtés ont encore été une arme redoutable et ont permis aux défenseurs de scorer à quatre reprises !

Alfreð & Jón Daði, six buts à eux deux | via EFE

52 – Imbattable à la maison

Cela fait cinquante deux mois que l’invincibilité islandaise à domicile dure : la dernière défaite au Laugardalsvöllur remonte au 7 juin 2013 ! La Slovénie s’était alors imposée (2-4) lors d’une rencontre comptant pour les qualifications du mondial brésilien. Depuis, l’Islande est dans une série de seize matchs sans défaites (treize succès, trois nuls) et reste encore sur six victoires consécutives. Pourvu que ça dure, même si les adversaires en Ligue des Nations seront de gros calibres !

66 – Deux sur trois

En pourcentage, le ratio de victoires d’Heimir Hallgrimsson depuis qu’il est seul à la tête de la sélection. Soit dix victoires sur quinze rencontres, excusez du peu ! A titre de comparaison, Lars Lagerbäck, considéré par beaucoup (à juste titre) comme le meilleur sélectionneur de l’Islande, n’est qu’à 40% mais avec cinquante-deux rencontres dirigées (vingt-et-un succès). Si la réussite actuelle est aussi le fruit du travail commencé par le Suédois, Heimir parvient parfaitement à en récolter les résultats.

De quoi avoir le sourire ! | via mbl.is

9731 – Bien rempli

L’affluence moyenne au stade national pour les matchs de la sélection durant cette phase de qualification. D’une capacité de 9800 places assises, le Laugardalsvollur est à guichets fermés pour chaque rencontre de l’Islande. Et quand les places sont mises en vente, elles s’arrachent toutes en moins de deux heures ! On est évidemment loin des plus grosses affluences européennes mais, dans son style, l’ambiance est volcanique. Et si c’était ça, le secret de l’invincibilité islandaise sur sa pelouse ?


Revivre un match au Laugardalsvöllur : Nordisk en tribune – Dans le volcan Laugardalsvollur 

 

 

 

Image à la Une : ksi.is

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