La phase de qualification pour l’Euro féminin 2025 touche à sa fin. Alors que la Norvège se trouve en ballottage favorable malgré des performances en demi-teinte, la Finlande tente un dernier effort pour éviter la relégation. De son côté, le Danemark doit finaliser sa qualification après deux bonnes victoires, tandis que la Suède s’engage dans un final à trois stressant. L’Islande, presque assurée de sa place, et les progrès des Îles Féroé en Ligue C complètent le tableau. Dressons le bilan.

La Norvège en ballottage favorable

Si ses performances sont assez décevantes, étant dans la lignée de celles de la Coupe du Monde 2023, la Norvège est actuellement deuxième de son groupe à égalité de points avec l’Italie. Justement, c’est face à cette équipe que les Norvégiennes ont frôlé la catastrophe. Après un triste 0-0 à l’Ullevål Stadion, les joueuses de Gemma Grainger ont sauvé les meubles en arrachant le match nul (1-1) là-bas. Il est certain que le niveau de jeu devra être relevé pour finir le travail. Reste un déplacement en Finlande, lanterne rouge du groupe, et la réception des Pays-Bas, premières du groupe. Même si les “Gresshoppene” terminent troisièmes, ou pire, quatrièmes, une potentielle participation à l’Euro serait encore possible grâce à la réforme des qualifications effective depuis cette année (voir par ailleurs).

Mission commando pour la Finlande

Dans un groupe très relevé, la Finlande ne partait pas favorite. Même si elles sont dernières du groupe, rien n’est perdu pour les Finlandaises qui ne sont qu’à un petit point du Top 2 ! Quatre points acquis à l’occasion d’une victoire contre les Italiennes (2-1) à la maison puis d’un match nul face aux Pays-Bas (1-1) ! Quelles performances ! La mission s’annonce tout de même très compliquée avec la réception de la Norvège puis un déplacement en Italie. Au-delà de la qualification, l’objectif sera d’éviter de finir lanterne rouge pour rester en Ligue A lors des prochaines qualifications.

Le Danemark doit finir le travail

Lorsque les joueuses d’Andree Jeglertz ont entamé leurs qualifications avec deux victoires face à la République tchèque (1-3) et la Belgique (4-2) on se demandait bien ce qui pourrait les arrêter. Eh bien, l’Espagne l’a fait. Deux fois. La deuxième confrontation reste d’ailleurs en travers de la gorge de tous les supporters danois, car, après avoir mené 0-2 à la 72e à Santa Cruz de Tenerife, leur équipe s’est finalement fait balayer à la 90+2e minute (3-2). Avec deux points d’avance sur ses poursuivantes (la Belgique), les Danoises devront finir le travail le 12 juillet prochain dans le plat pays.

La Suède dans un final à trois stressant

Il est difficile de faire plus serrer dans le groupe 3. Si l’Irlande est d’ores et déjà assurée de finir dernière du groupe suite à ses quatre revers consécutifs, la France, la Suède et l’Angleterre se tiennent en seulement deux points. Malheureusement, à la fin, seules deux équipes seront directement qualifiées, alors les Suédoises devront sortir le grand jeu. Arrivent le déplacement en France puis la réception de l’Angleterre… que du lourd alors que ses deux concurrents directs auront un peu de répit avec un match face à des Irlandaises déjà condamnées.

L’Islande (presque) en pôle position

Dans le groupe 4, l’Allemagne a tout écrasé et est déjà assuré de jouer l’Euro l’année prochaine. Derrière, se trouvent les Islandaises qui possèdent trois points d’avance sur leur poursuivant… l’Autriche. Une avance confortable avant de se déplacer chez les Allemandes. Une défaite ne serait donc pas catastrophique… avant de se déplacer en Pologne, lanterne rouge avec zéro point, pour conclure cette phase de qualifications. Attention tout de même, car la différence de buts n’est à l’avantage de l’Islande que de deux unités… un retard infime avant le déplacement chez le rouleau compresseur allemand.

Pas de surprise pour les Iles Féroé

Dans la Ligue C, on ne se faisait pas trop d’illusion pour les Iles Féroé. Le football féminin étant encore en pleine phase de construction sur l’archipel, il aurait relevé du miracle de voir les Féroïennes participer à l’Euro. Seulement, une nette progression a pu être observée. Face à l’Andorre, ces dernières ont remporté leur premier match (2-0) depuis un an et demi et ont réalisé leur premier clean sheet depuis deux ans (déjà face aux Andorranes à l’époque). Le tout en ayant bien résisté à la Grèce par deux fois (défaites 2-0 et 1-0).

La nouvelle formule de la phase éliminatoire

La phase de qualification pour l’Euro féminin 2025 adopte une nouvelle formule inspirée de la Ligue des Nations, visant à accroître la compétitivité et l’équité des sélections nationales.

Les 51 équipes participantes sont réparties en trois ligues (A, B et C) en fonction de leur classement international. Cette classification garantit que les équipes affrontent des adversaires de niveaux similaires, augmentant ainsi le suspense et l’intensité des rencontres.

Ligue A : Les équipes les mieux classées.
Ligue B : Les équipes de niveau intermédiaire.
Ligue C : Les équipes moins bien classées.

Les deux premières équipes de chaque groupe de la Ligue A se qualifient directement pour la phase finale de l’Euro 2025. En incluant la Suisse, pays hôte automatiquement qualifié, cela porte à douze le nombre d’équipes directement qualifiées pour le tournoi final.

Les équipes restantes de la Ligue A, ainsi que les meilleures équipes des Ligues B et C, participent aux play-offs. Ces matches éliminatoires se déroulent en deux tours, en octobre et en novembre/décembre 2024. Les play-offs détermineront les sept dernières équipes qualifiées pour compléter la liste des 16 équipes qui participeront à l’Euro 2025.

Cette nouvelle formule vise à rendre les qualifications plus compétitives et à offrir une chance aux équipes de toutes les ligues de se qualifier pour l’Euro, tout en introduisant un système de promotion et de relégation qui maintient une dynamique constante d’amélioration et de performance au sein des équipes nationales.

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