Une semaine après leur performance exceptionnelle à l’Aspmyra Stadion, les jaunes et noirs se présentaient au Stadio Olimpico de Rome avec un seul objectif en tête : marquer l’histoire et devenir le premier club norvégien à atteindre les demi-finales d’une compétition européenne.
L’avantage de Bodø/Glimt ne tient qu’à un fil
L’entraîneur de la Lazio avait déclaré au préalable que ce match était le plus important de l’année. Et dès les premières secondes, son équipe mettait en place un pressing tout terrain, bien décidée à rattraper son retard. Les premières minutes étaient plutôt calmes et les débats équilibrés. Hormis une bonne occasion pour Bjørkan (5’), bien repoussée par la défense, ce premier quart d’heure ressemblait plus à un round d’observation.
Mais les affaires de Bodø/Glimt se sont compliquées par la suite. Après une première alerte sur une frappe de Pedro (18’), les Laziales ont ouvert le score par l’intermédiaire de Castellanos après un gros travail d’Isaksen (1-0, 20’). Et le match était loin d’être terminé pour les Norvégiens qui continuaient de subir sans vraiment réussir à sortir de leur moitié de terrain. Les Romains ont poussé, mais ni Castellanos (24’) ni Zaccagni, sur la barre (45’), n’ont réussi à doubler la mise. Après un bon coup-franc de Berg repoussé par Mandas (45+2), le coup de sifflet, plus que bienvenu, a retenti. Les Norvégiens ont souffert, mais la qualification reste à portée de main.
L’espoir avant la douche froide
Après une première mi-temps difficile, les hommes de Knutsen commençaient à subir dès les premiers instants de cette seconde période. Les Norvégiens concédaient trois occasions dans les dix premières minutes par Isaksen (48’), Pedro et Zaccagni (53’). La tension continuait à monter et Knutsen était averti (58’). Hormis une sortie catastrophique de Mandas, sans conséquence, le match était à sens unique. Passé l’heure de jeu, et malgré quelques minutes de mieux, le club norvégien était surtout maintenu à flot par son gardien, qui signait son dixième arrêt du match sur cette tentative de Zaccagni (65’).
Après de nombreux changements, cartons jaunes et sauvetages d’Haikin, nous entrons finalement dans le temps additionnel d’un match plus qu’éprouvant. Dès la première minute, Helmersen se retrouvait seul devant le but grand ouvert. Mais le score ne bougeait pas. La déception était immense sur cette action qui aurait pu acter la qualification. Les dieux du football sont cruels et sur l’action qui suivit, Noslin, fraîchement entré en jeu, remettait les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matchs (2-0, 90+2’).
Des montagnes russes d’émotions
Alors que l’ensemble des acteurs semblaient émoussés physiquement, Bodø/Glimt démarrait plutôt bien ces prolongations. Mais alors que le rythme était plutôt tranquille, la Lazio marquait de nouveau. Même après 100 minutes dans les jambes, Guendouzi avait encore l’énergie pour accélérer sur le côté gauche avant de servir Dia, qui ne se fait pas prier pour finir de la tête (3-0, 100′).
Nous nous dirigions alors lentement vers l’élimination. Mais c’est à ce moment-là qu’Helmersen, superbement servi par Määtä, décidait de se rattraper pour remettre les compteurs à zéro en faisant exploser le parcage visiteur. L’espoir renaissait côté nordique ! Après une dernière tentative de Dia qui terminait dans les gants de Haikin, et juste avant les tirs aux buts, le héros du jour, Helmersen, était exclu suite à un tacle non maîtrisé sur Tchaouna. Place maintenant au moment tant attendu mais redouté : les tirs aux buts.
Malgré les ratés de Hauge et de Berg, Haikin assurait avant deux arrêts déterminants ! À tel point que Bodø/Glimt est devenu le premier club norvégien à atteindre les demi-finales d’Europa League ! Nous avons vraiment connu des montagnes russes émotionnelles pendant plus de deux heures, mais les hommes de Kjetil Knutsen, bien aidés par le magistral Haikin, l’ont fait !
Les joueurs ont eu du cœur. Ils nous ont fait peur et rêvé et nous serons là face à Tottenham pour ces deux rencontres du dernier carré !