C’est le genre de soirée qui ne pourra pas avoir une autre odeur que celle du football. Celle où s’écrivent les lignes les plus épaisses de l’histoire d’un club. Encore une fois demain soir, Bodø/Glimt aura l’occasion d’inscrire son nom dans les annales du football au sein de son Aspmyra Stadion devenu une véritable forteresse quasiment impossible à conquérir. Sur son terrain synthétique aussi délicat à aborder. Là-haut, tout au nord de la Norvège, dans une petite ville d’à peine 50 000 habitants, l’histoire du football norvégien pourrait rajouter quelques paragraphes à ses exploits.

Pour la toute première fois, un club norvégien disputera les quarts de finale d’Europa League demain soir. Le parcours fut long et tortueux pour en arriver là. Tout a commencé en juillet dernier, au deuxième tour qualificatif de Ligue des Champions. Il y a dix mois. Dix longs mois où se sont succédé la désillusion face à l’Étoile Rouge de Belgrade, la victoire au bout du temps additionnel à Braga, un top 6 manqué pour trois petits buts, l’exploit majuscule face à Twente en prolongations et surtout, le match de patron face à l’Olympiakos. Tellement de choses à raconter, mais pour cette fois, nous n’allons pas le faire.

Pourquoi ? Car d’habitude, L’Europa League, au mois d’avril, on la regarde en claquettes, bière à la main, devant la télé et on zappe entre un Atalanta – Liverpool et un West Ham – Bayer Leverkusen. Mais cette année, les joueurs de Kjetil Knutsen sont encore présents et c’est face à la Lazio qu’ils se dresseront. Avouons-le, on n’exclut pas la petite bière devant le match, mais on troquera volontiers les claquettes avec le costume trois pièces et la télécommande avec l’ordinateur pour vous faire vivre ce match sur nos réseaux sociaux.

À en lire ces lignes, on pourrait presque oublier que Bodø/Glimt ne rivalise en rien avec le club italien. L’effectif de la Lazio est estimé à 290 millions d’euros, 43 millions pour le club d’Eliteserien. Un des nombreux points qui prédisent un match plutôt facile pour le club romain. Mais n’oublions pas que cette équipe joue avec le cœur et la fierté de représenter cette petite ville située juste au-dessus du cercle polaire arctique. Évidemment qu’il n’y a que très peu de chances que les joueurs de Kjetil Knutsen soient encore là en demi-finale. Mais les records sont faits pour être battus. Bodø/Glimt l’a déjà fait. Plusieurs fois. L’AS Roma est venu se casser les dents à l’Aspmyra Stadion (6-1), la La plus grosse défaite de la carrière de José Mourinho, le Celtic aussi (2-0), tout comme l’Alkmaar (2-1), Twente (5-2) et Besiktas (2-1, 3-1). Ce jeudi soir ne sera pas un coup d’essai, mais il sera déterminant avant de s’envoler pour l’Italie et sa vingtaine de degrés prévus.

Ce n’est pas pour rien que l’on ne parle quasi exclusivement du match aller. C’est là où chaque exploit s’est dessiné pour Bodø/Glimt. Encore une fois, il faudra faire le travail à la maison, car se rendre au Stadio Olimpico n’a rien d’une sinécure.

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