Le rassemblement d’octobre est terminé pour nos Suédois ! Entre débuts tumultueux, belles confirmations, quelques sueurs froides et des moments de joie, cette trêve internationale a été plutôt divertissante, surtout pour nous, spectateurs confortablement installés. Alors, que retenir ?
Après un rassemblement de septembre très positif, nos Suédois étaient de retour avec peu de changements. Linus Wahlqvist, Jens Cajuste, Alexander Isak et Mattias Svanberg ont cédé leurs places à quatre autres joueurs : Robin Olsen, Eric Smith, Victor Lindelöf et Jesper Karlström. L’idée du mois d’octobre ? Poursuivre sur la lancée de septembre, où la Suède avait corrigé l’Azerbaïdjan (3-1) et l’Estonie (3-0). Cette fois-ci, au programme : la Slovaquie et encore une fois l’Estonie. Sur le papier, ça sentait bon pour Jon Dahl Tomasson et ses hommes, qui semblaient prêts à affronter deux adversaires largement à leur portée.
Première étape, la Slovaquie. Avec le même nombre de points, mais une différence de buts plus élevée, les Blågult avaient l’occasion de valider leur avantage. Et tout avait bien commencé : en première mi-temps, domination totale des Scandinaves et deux pions en poche à la 32e minute, signés Yasin Ayari et Ken Sema. 2-0, on pensait que c’était plié… sauf que non ! David Strelec réduisait l’écart juste avant la pause.
La deuxième mi-temps, quant à elle, n’a pas été aussi brillante… La Slovaquie a égalisé à la 72e minute, doublé de Strelec, et adieu la série de victoires ! La presse suédoise parle d’une petite alerte, mais on note surtout les progrès dans le jeu : une vraie identité collective commence à émerger, loin des « bus » de 90 minutes d’antan. Solide derrière, incisif devant, avec des ailes dynamiques et des attaquants de classe mondiale, même sans Isak.
Malgré tout, la Suède se retrouve en Ligue C de la Ligue des Nations, côtoyant les Îles Féroé, la Lettonie, le Luxembourg et la Lituanie… Pas vraiment le standing espéré vu la qualité de l’effectif. Mais Tomasson semble sur la bonne voie. Non seulement les résultats sont là, mais il crée une réelle cohésion et trouve l’alchimie avec cette nouvelle génération pleine de talent.
Avant de se projeter sur des rêves de grandeur, il fallait d’abord s’occuper de l’Estonie. Ces derniers restaient sur une victoire 3-1 contre l’Azerbaïdjan, mais restaient largement outsiders face à la Suède. Enfin, attention au match piège ! Et un piège, ça l’a été ! Dès le coup d’envoi, les Estoniens ont mis la pression, et la Suède semblait manquer de sérénité.
La première demi-heure a été marquée par au moins quatre ou cinq pertes de balle dangereuses, sauvées tantôt par le gardien Johansson, tantôt par des tacles désespérés (et pas toujours dans les règles). Les défenseurs centraux suédois récoltaient chacun un jaune dès la 20e minute, et Alex Douglas devait même sortir sur blessure avant la demi-heure. Rien de très rassurant.
Mais, coup de théâtre : son remplaçant, Niclas Eliasson, entrait en jeu et Tomasson optait pour une défense à trois. Ce changement tactique a tout changé ! Quelques minutes plus tard, le jeune Sebastian Nanasi, pour sa première titularisation, inscrivait un doublé. D’abord une frappe enroulée splendide, puis un but de renard dans la surface. 2-0 à la pause, la Suède reprennait du poil de la bête !
Sebastian Nanasi a inscrit un doublé pour sa première titularisation avec la Suède.
En seconde période, les Suédois semblaient libérés. Viktor Gyökeres marque le troisième but du match, scellant une victoire méritée. Les entrées de Larsson et Bolin en fin de match ont encore dynamisé l’attaque, mais le score restera à 3-0.
Dans le même temps, la Slovaquie s’imposait 3-1 en Azerbaïdjan, ce qui place la Suède en tête du groupe à égalité de points avec eux. Le dernier rassemblement de l’année, en novembre, verra la Suède affronter la Slovaquie et l’Azerbaïdjan. Une victoire contre la Slovaquie propulserait sûrement les Blågult en Ligue B, à condition d’éviter un faux pas face aux Azerbaïdjanais. En attendant, on pourra encore admirer nos Suédois briller en Allsvenskan, en Ligue 1, et ailleurs !
Tops de ce rassemblement :
- Sebastian Nanasi : Avec seulement 83 minutes jouées sur 180 possibles, il aurait été impensable de ne pas l’inclure dans cette liste. Nous le connaissons bien, notamment depuis ses années à Malmö FF, mais sa « nouvelle version » au Racing continue de s’affirmer ! Pour sa première titularisation face à l’Estonie, il a clairement été l’élément clé qui a fait basculer le match, signant un doublé et livrant une performance XXL. Très probablement l’homme du match, il représente un grand espoir pour la Suède, et pourrait en devenir un acteur majeur !
- Viktor Johansson : La Suède est habituée à avoir de grands gardiens, et Johansson ne fait pas exception. Profitant du déclin de forme de Robin Olsen, le gardien de Stoke a su s’imposer entre les poteaux. À 26 ans, il semble atteindre son plein potentiel. Même s’il n’a pas été énormément sollicité et n’a pas affronté les attaquants les plus dangereux, il s’est montré rassurant, tant par ses interventions que ses relances. Avant que la nouvelle génération de gardiens suédois (Dovin, Widell Zetterström, Bishesari, Sidklev…) ne prenne le relais, Johansson apparaît comme une alternative plus que fiable.
- Yasin Ayari : Dernier joueur de cette liste, mais loin d’être le moins impressionnant, le milieu de terrain de Brighton a été un rouage essentiel de l’équipe suédoise lors de ces deux matchs. Rien d’étonnant pour un joueur de Premier League, mais son volume de jeu a impressionné. Il a occupé un rôle très polyvalent, allant de récupérateur à créateur, tout en jouant le rôle de relayeur sur les ailes. Avec un gros apport offensif, il s’intègre parfaitement dans le secteur offensif très diversifié de la Suède et semble bien parti pour prendre la relève d’un Forsberg.
Flops de ce rassemblement :
- Alex Douglas : Certes interventionniste, mais le défenseur a parfois tendance à prendre des risques inconsidérés. Cela se traduit par des pertes de balle inutiles, voire des tacles dangereux qui pourraient lui coûter cher. En plus de sa blessure, il a écopé d’un carton jaune à chaque match et sera de toute façon absent pour la prochaine rencontre de la sélection.
- Niclas Eliasson : Quand bien même ses performances ne sont pas catastrophiques, elles restent bien en deçà des attentes. Utilisé à deux reprises comme remplaçant lors de cette trêve, il n’a pas vraiment réussi à dynamiser son aile ni à créer de véritables occasions. Un peu trop de maladresses, même s’il a montré une claire volonté de bien faire et de tout donner pour l’équipe.