Huit ans après sa première participation à l’Euro, en France, l’Islande n’est plus qu’à un match de réitérer l’exploit. Celui de se qualifier dans la plus belle des compétitions européennes. Seulement, si les supporters islandais veulent à nouveau choquer l’Europe avec leur démentiel clapping, il faudra que leur sélection vienne à bout de l’Ukraine.
Un défi loin d’être évident à négocier. Dans l’effectif ukrainien se trouvent des joueurs de classe internationale tels que Zinchenko (Arsenal), Yaremchuk (Valence), Mudryk (Chelsea), Mykolenko (Everton), Zabarnyi (Bournemouth) et Lunin (Real Madrid). Le 4-1-4-1, modulable en 4-2-3-1, concocté par Serhiy Rebrov pourrait poser de nombreux soucis à des Islandais plutôt adeptes du jeu en contre / de transition. Il ne faudra pas que la défense islandaise ne se fasse dépasser trop rapidement, sous risque de concéder de nouveau un, voir des pénaltys, à l’image du dernier match où ces derniers se sont bien compliqués la tâche lorsque l’arbitre a désigné, à deux reprises, le petit point blanc dans la surface de réparation.
Autre difficulté, pour la deuxième fois consécutivement, les joueurs d’Åge Hareide joueront à l’extérieur, en terrain neutre. Il y a cinq jours, la confrontation face à Israël se déroulait en Hongrie, celle-ci se jouera à Wroclaw, en Pologne. Une décision motivée par le conflit avec la Russie, comme vous pouvez vous en douter. Peu importe, ces Islandais ont montré qu’ils savaient s’adapter à tous types de circonstances. En amical, ces derniers ont été gagnés au Guatemala (0-1) et au Honduras (0-2) dans des conditions météorologiques bien différentes de celles qu’ils connaissent. Emmené par un Albert Guðmundsson en confiance (auteur d’un triplé face à Israël), le collectif est bien huilé. Le 4-4-2 offre une belle couverture du terrain en phase défensive, mais aussi de nombreuses possibilités en phase de transition. Óskarsson, Traustason et Haraldsson sont des joueurs de qualités, capable de faire des différences sur une seule action.
Évidemment, la tâche sera complexe, mais l’Ukraine a peiné à se qualifier sur la pelouse de la Grèce. Dans une situation “d’outsider” dont ils sont habitués, “Strákarnir okkar” (“nos garçons » en français, surnom de l’équipe nationale), pourraient bien créer l’exploit et faire la fierté de toute une nation.
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