Un de nos membres était présent à l’Intility Arena la semaine dernière pour le match du dimanche soir d’Eliteserien opposant Vålerenga à Odd. Il vous raconte son expérience dans un stade tout neuf accueillant le premier match à domicile de la saison d’un club historique en Norvège.
Après une victoire à Kristiansund, Vålerenga recevait Odd pour cette deuxième journée de championnat. Odd devait se rattraper après une décevante défaite contre Haugesund mais la tâche s’annonçait difficile face à un club de Vålerenga très attendu cette saison.
Le stade
C’était la première curiosité de cette soirée footballistique : le stade. La déjà fameuse Intility Arena, sortie de terre tout récemment et accueillant Vålerenga depuis octobre dernier, ne déçoit pas. Pour la trouver il faut sortir du centre d’Oslo mais seules trois stations de métro l’en séparent. Le quartier d’Helsfyr n’est pas très vivant bien que facile d’accès et, à vrai dire, en dehors de ce que le club met à disposition en terme d’animations aux abords du stade, on ne trouve pas grand chose. L’enceinte du stade est moderne et plutôt réussie esthétiquement. La tribune « supporters » est une tribune debout accueillante et fonctionnelle. Ainsi le stade est plutôt une réussite. Le seul véritable bémol est le prix des places : 235 NOK pour un match d’Eliteserien en virage, ça fait cher, même pour la Norvège.
L’ambiance
Par ailleurs, Vålerenga a la réputation en Norvège d’être l’un des clubs jouissant de la meilleure ambiance. Cette réputation fut honorée pour le premier match à domicile de la saison. L’entrée des joueurs fut salué par un beau craquage, ce qui est, on le rappelle, parfaitement légal en Norvège, accompagné d’un message « Vålerenga are magic ». Les Ikaros Oslo, le groupe d’ultras du club, ont assuré l’ambiance durant toute la rencontre et ont affiché fièrement leurs couleurs grâce à de nombreux drapeaux. Enfin, une belle communion a eu lieu avec les joueurs à l’issue de la rencontre (spoiler, Vålerenga a gagné). Là encore la copie n’était pas parfaite : si la tribune « supporters » était bien garnie, le reste du stade était bien vide et un peu plus de 6 000 personnes dans un stade pouvant en accueillir 17 000 c’est plus que décevant (surtout que l’affluence moyenne la saison passée était supérieure à 9 000 personnes).
Le match
On y vient parce que, tout de même, c’est encore pour pour ça qu’on va au stade. Ce fut une agréable surprise, le match était très plaisant. Vålerenga a essayé de produire du jeu en repartant de l’arrière face à un bloc bas jouant les contres et les coups de pied arrêtés à fond. Cela aurait pu se concrétiser par une ouverture du score de Vålerenga en première mi-temps, notamment par l’intermédiaire de Sam Johnson qui s’est procuré trois énormes occasions mais a manqué de chance. Dès le retour des vestiaires, le virevoltant et technique Chidera Ejuke obtient un pénalty pour les locaux après un enchaînement virgule-crochet qui a pris de court le défenseur central d’Odd. Cette nouvelle occasion est elle aussi gâchée, cette fois-ci par Jukleroed qui tire très mal son pénalty. Odd profite de ce manque de réalisme. Après un premier avertissement sous forme de retourné de Rashani refusé pour un hors-jeu très limite, les visiteurs ouvrent la marque par Njie sur corner à la 58ème minute. Cet avantage est pourtant de courte durée, les locaux réagissent très vite et égalisent deux minutes plus tard grâce à Tollas, bien placé pour reprendre un centre venu de la droite. Cinq minutes plus tard, Jukleroed offre une deuxième passe décisive, pour Johnson ce coup-ci. L’attaquant libérien de 24 ans, tout juste arrivé de Chine, offre la victoire à son équipe, comme la semaine précédente et semble s’affirmer comme une bonne pioche pour le club de la capitale. Malgré quelques tentatives, Odd ne réussit pas à revenir dans ce match très animé et plaisant à suivre.