Alors que les médias mettent de plus en plus le football féminin en avant, les joueuses font toujours face à de nombreux détracteurs, ce qui les maintient pour la plupart dans l’anonymat… Cette saison pas moins de cinq joueuses islandaises ont évolué en D1 Arkema, avec en tête d’affiche Sara Björk Gunnarsdóttir, récente championne d’Europe avec l’OL.
Aujourd’hui, nous vous faisons découvrir Andrea Rán Snæfeld Hauksdóttir, une joueuse au parcours singulier, qui a pris part à tous les matchs dans leur intégralité depuis son arrivée en prêt au Havre, en janvier en provenance de Breiðablik.
Tout d’abord, peux-tu te présenter et décrire ton parcours, de Breiðablik au Havre ?
Mon parcours a été une très bonne expérience pour moi. Je pense que le fait de jouer aux États-Unis et pour une équipe de premier plan en Islande m’ont préparé afin que je sois prête à relever un plus grand défi.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de signer ici au Havre ?
Jouer au football dans une des meilleures ligues du monde a eu un énorme impact sur ma décision. J’aime vraiment les challenges et c’était une opportunité pour moi de faire ce que j’aime.
Comment ce transfert a-t-il eu lieu ? La présence de Berglind (Þorvaldsdóttir) et Anna (Kristjánsdóttir) a-t-elle était un facteur important ?
Berglind m’a contacté parce qu’ils avaient besoin d’une milieu de terrain.
Tu n’es là que jusqu’à la fin de la saison, donc quels sont tes objectifs personnellement, avec Le Havre ?
Mon objectif est d’aider l’équipe à rester en D1.
Et quels sont tes plans après cela ?
Je vais rentrer en Islande et je vais jouer avec mon équipe, Breiðablik, cet été.
Tu as étudié aux États-Unis, qu’est-ce que ça t’a apporté ? Concernant les études et sur le plan sportif.
J’ai pu faire ce que j’aimais le plus et obtenir mon diplôme en même temps. De plus, j’ai noué des amitiés à vie que j’ai développées tout au long de ma carrière universitaire. Nous avons tellement de souvenirs en commun que je n’oublierais jamais. Certains de ces souvenirs incluent des voyages à travers les États-Unis, dormir ensemble dans des dortoirs, emménager ensemble, des victoires et des défaites, mourir en pré-saison (de fatigue), atteindre des objectifs avec l’équipe, pleurer parce que tout est fini mais aussi rire parce que tout cela est arrivé…
Tu as joué aux États-Unis et en Islande, pour toi, le football féminin est-il plus suivi et reconnu par les gens aux États-Unis ou en France ? Et en Islande ou en France ?
Je dirais qu’en France et mon club Islande font du bon travail en faisant la publicité pour nos matchs mais aux États-Unis nous avions notre propre média. L’atmosphère aux États-Unis était vraiment unique. Nous avions une université entière et des habitants de la ville qui nous supportaient. C’était un environnement très professionnel et nous avions beaucoup de fans et de followers.
Beaucoup de personnes comparent le football féminin et le football masculin, penses-tu que c’est comparable ? Et pourquoi ?
Je ne vois vraiment pas beaucoup de différences. Pour moi c’est le même sport avec les mêmes objectifs.
Beaucoup de personnes n’aiment pas le football féminin, le critiquent et le discréditent, qu’est-ce que ça te fait ? Que penses-tu de cela ?
Je pense que les personnes qui font ça sont ignorants. Je pense qu’ils sont fermés d’esprit et qu’ils ne veulent pas donner les mêmes opportunités aux filles qu’aux garçons. Cela m’a aidé, de telle sorte que je suis prête à me battre avec les femmes qui se tiennent à mes côtés pour avoir des jours meilleurs et plus brillants pour la nouvelle génération.
Nous souhaitons le meilleur à Andrea Hauksdóttir pour la suite de sa carrière et la remercions pour cet échange. La milieu de terrain de 25 ans est désormais revenue en Islande à Breiðablik mais on espère qu’on pourra à nouveau la retrouver sur les terrains français en D1 féminine. Vous pourrez la suivre sur son compte Instagram.
While the media increasingly focus on women’s football, the players still face many detractors, which keeps them mostly in anonymity… This season no less than five Icelandic players have played in D1 Arkema, starring Sara Björk Gunnarsdóttir, recent European champion with OL. Today we introduce you to Andrea Rán Snæfeld Hauksdóttir, a player with a singular background, who has taken part every game in their entirety since arriving on loan in January from Breiðablik.
First of all, can you present yourself and describe your journey from Breiðablik to Le Havre ?
The journey has been a very good experience for me. I think playing in the US and for a top team in Iceland has prepared me in a way that I am ready to take on a bigger challenge.
So what made you want to sign here in Le Havre ?
Playing soccer in one of the best leagues in the world had a huge impact on my decision. I really like challenges and this was an opportunity for me to do what I love.
How this transfer come about ? Was the presence of Berglind (Þorvaldsdóttir) and Anna (Kristjánsdóttir) a big factor ?
Berglind contacted me because they needed a midfielder.
You’re only there until the end of the season, so what are your goals personally, with Le Havre ?
My goal is to help the team to stay in D1.
And what are your plans after this ?
I go back home to Iceland and I play with my team Breiðablik this summer.
You studied in the United States, what did it bring you ? Concerning studies and the sporting side.
I was able to do what I love the most and get my degree at the same time. Also, I made lifelong friendships that I developed throughout my college career. We have so many memories that will never be forgotten. Some of those memories include traveling around the US, living together at the dorms, moving in together, winning and losing moments, dying in preseason, accomplishing team goals, crying because it’s all over, but also laughing because it all happened…
So you played in the US and in Iceland so for you, is the women’s football more followed and more recognized by people in the US or in France and in Iceland or in France ?
AH : I would say that France and my club team in Iceland does a good job advertising our games but in the US we had our own media. The atmosphere was very unique. We had a whole school and people from the city supporting us. It was a very professional environment and we had a lot of fans and followers.
A lot of people compare women’s football and men’s football, do you think it’s comparable ? And why ?
I really do not see that much of difference. For me it’s the same sport with the same goals.
A lot of people don’t like women’s football, criticize and discredit it, what does that do to you ? What do you think of this ?
I think people who do that are ignorant. I think they are close minded and not willing to give girls the same opportunity as boys. This has helped me in a way that I am willing to fight with the women standing next to me to make a better and brighter days for the next generation.
We wish Andrea Hauksdóttir the best for the rest of her career and thank her for this exchange. The 25-year-old midfielder has now returned to Iceland at Breiðablik but we hope we can find her again on French pitches in the women’s D1. You can follow her on her Instagram account.