A l’occasion de la reprise de la Ligue 2 ce samedi, nous avons pu échanger cette semaine avec le nouveau gardien danois de l’EA Guingamp, Nicolai Larsen, qui vient d’arriver il y a seulement quelques semaines. Une arrivée qui perpétue la tradition des gardiens du championnat danois à évoluer au sein du club breton ces dernières années. Il devrait être le gardien numéro 1 cette saison.

Au programme : découverte de ce gardien danois en évoquant sa formation et ses belles années à Aalborg au Danemark, mais également son capitanat à Nordsjaelland, avant de passer à des questions sur son acclimatation à l’EA Guingamp ainsi que ses objectifs :

(english version below)

Formation et Danemark :

Comment s’est passé votre formation jusqu’à devenir professionnel ? Avez-vous toujours voulu évoluer au poste de gardien de but, comme votre père et grand-père ?

Je jouais dans mon club local dans la ville où je suis né. J’ai commencé vers l’âge de 5 ans et j’y ai joué jusqu’à l’âge de 14-15 ans. Mais, au début, je jouais en tant que défenseur central. Je me souviens que nous avions eu un camp d’été de football il y a de nombreuses années et que mon père était l’entraîneur des gardiens de but.

Comme je voulais passer un peu plus de temps avec lui, je suis allé là-bas, j’ai participé à la formation et j’ai découvert que j’étais assez bon dans les buts. C’est comme cela que j’ai commencé à ce poste. Un ou deux ans plus tard, j’ai déménagé à Lyngby. À partir de ce moment-là, ça a commencé à aller très vite puisque j’ai directement fait partie de l’équipe nationale des moins de 16 ans et cela s’est enchaîné jusqu’à ce que je commence comme professionnel à Aalborg.

On le sait le poste de gardien de but est sans doute le plus difficile, et à Aalborg lors de votre première saison vous avez été sur le banc, tout comme à Nordsjaelland derrière Runarsson, aujourd’hui à Dijon. Comment garde-t-on le mental et la force pour rebondir dans ce genre de situation quand on est jeune ? Et plus âgé ?

Quand j’ai déménagé à Aalborg, il était assez clair que j’allais être le deuxième gardien de but, mais je ne pensais pas que je serais le numéro 1 un an plus tard. C’était un développement difficile mais j’en étais très content. C’était plus naturel à ce moment-là le fait que j’étais censé m’asseoir sur le banc, car je n’avais que 19 ans. Le gardien de but à cette époque à Aalborg était quelqu’un qui s’appelait Karim Zaza. Dans le football danois, on peut même dire que c’est une légende car il a remporté de nombreux titres et a joué pour beaucoup de grands clubs au Danemark, à savoir le FC Copenhague, Bröndby, Odense et bien sûr Aalborg. Pouvoir s’entraîner avec lui tous les jours, et apprendre de lui a été une expérience formidable. J’en étais vraiment fier.

A Nordsjaelland, c’était différent. Je suis venu après avoir disputé sept matchs à Aalborg cette saison-là, puis j’ai été vendu au FC Nordsjaelland. On m’a dit qu’on s’attendait davantage à ce que je sois le deuxième gardien de but. Mais je voulais tenter cette nouvelle aventure, avoir un nouveau regard sur ma façon d’être gardien de but. A cette époque, j’étais à Aalborg depuis sept ans, j’étais très content d’être là, mais j’avais l’impression que je devais essayer autre chose. Et puis, ma femme vient de Copenhague, nous venions d’avoir notre deuxième enfant, donc c’était aussi un choix personnel où nous voulions nous rapprocher de la famille à ce moment-là.

Donc, dans ce sens, c’était un timing parfait, mais pour le football, c’était une année très difficile pour moi parce que je n’avais plus l’habitude de ne pas jouer. Mais, là encore, et c’est ce que je crois, si vous restez concentré et restez sur la bonne voie, vous aurez une chance à un moment donné. Tout dépendra de vous lorsque vous aurez l’occasion de la saisir. Je pense que je l’ai fait lorsque j’en ai eu l’occasion. J’ai également eu une opportunité avec l’équipe nationale des moins de 21 ans, mais je n’ai pas réussi à la saisir. C’est comme ça, c’est le football. Parfois, vous pourriez être dans un très bon jour niveau football et parfois non. Mais quand vous en avez l’occasion, vous devez la saisir, et si vous ne la saisissez pas, alors cela sera un enfer.

À Aalborg vous avez notamment connu une superbe année 2014 à 23 ans, en faisant le doublé Championnat – Coupe et en étant élu gardien de but de l’année au Danemark pour, ensuite, disputer la phase de groupe d’Europa League jusqu’en 16e de finale. Comment c’était ? Et, à ce moment-là, n’avez-vous pas eu des contacts de l’étranger ?

Tout d’abord, ce fut une expérience fantastique de remporter le championnat. Si vous regardez les joueurs individuels, nous n’étions pas les meilleurs. Mais, nous étions une équipe dans le sens que nous avons rendu tout le monde très bon. Nous avions par exemple Kasper Kusk et Nicolai Thomsen jouant sur les ailes. Ils ont fait une très bonne saison cette année-là, mais également les saisons suivantes.

C’était comme si cette année-là, tout le monde était juste à un autre niveau, nous rendions tout le monde bon et nous étions juste une grande équipe. C’était juste incroyable d’en faire partie. Et vous ne le voyez pas vraiment de cette façon quand vous gagnez, mais quelques années plus tard, vous réalisez encore plus ce qui s’est passé et vous réalisez à quel point il est important d’avoir ce genre de travail d’équipe. La qualité des joueurs n’a pas vraiment d’importance si on peut dire cela. Bien sûr, tout le monde était vraiment bon, mais il s’agit de faire jouer en équipe.

Vous n’appréciez pas vraiment ce que vous avez réellement fait sur le moment, mais maintenant que vous êtes un peu plus âgé, vous savez qu’ils vous ont fait jouer à un autre niveau. Bien sûr, ce fut une expérience fantastique, nous avons remporté le championnat et la Coupe et je me souviens surtout de la finale contre Copenhague. C’était le plus gros match que j’ai jamais joué devant 42 000 personnes dans le stade et environ la moitié d’entre eux venait d’Aalborg. C’était juste une atmosphère incroyable, donc c’est quelque chose que je n’oublierai jamais.

Pour les contacts des clubs étrangers, oui, il y en a eu quelques-uns. Mais dans le football, c’est toujours comme ça. Cependant, il s’agit d’obtenir l’offre et le contrat. Je ne suis pas parvenu à partir pour des raisons très différentes. Premièrement, Aalborg ne voulait pas me vendre et deuxièmement, je ne me sentais pas prêt de partir. Je pensais toujours que j’avais beaucoup de choses à accomplir dans la ligue danoise, et je pense toujours que je dois le faire. Mais aujourd’hui, c’est différent, je vais continuer ma progression avec Guingamp.

Cette saison vous étiez le capitaine de Nordsjaelland, dans une des plus jeunes équipes d’Europe avec une moyenne d’âge de 22/23 ans. Comment se passait votre leadership au sein de l’effectif ?

Pour moi, la chose la plus importante est de donner l’exemple, c’est faire de son mieux chaque jour à l’entraînement et essayer d’en faire un peu plus pour être meilleur demain. Ce n’est pas de montrer une certaine autorité aux autres. S’ils pouvaient voir à quel point je travaille dur tous les jours, essayer d’en amener un ou deux à faire de même, ce serait bien pour moi. J’essayais toujours de repousser un peu les limites en montrant l’exemple. A Aalborg, quand je suis arrivé, nous avions un capitaine à l’époque qui était dans cet état d’esprit et j’appréciais vraiment travailler avec lui, j’ai beaucoup appris parce qu’il était prêt à chaque fois.

Dès qu’il arrivait sur le terrain, peu importe si c’était un entraînement ou en compétition, il faisait de son mieux chaque jour. Il travaillait si dur en dehors du terrain aussi. Quand nous étions à l’entraînement, il faisait de longs échauffements et de nombreux étirements pour prendre soin de son corps. Donc, pour moi, c’était une bonne chose à voir. J’ai essayé de renvoyer la même image aux jeunes joueurs, et il y en a beaucoup au FC Nordsjaelland. C’est ce que j’ai essayé de faire, et j’espère que les gars de Nordsjaelland diront la même chose aha.

Lors de la journée des droits internationaux de la femme, tous les joueurs de Nordsjaelland ont choisi une femme inspirante pour le flocage de leur maillot. Vous avez choisi Heidi Johansen, l’entraîneure des gardiens du HB Hoge en D2. Pouvez-vous nous parler d’elle et pourquoi c’était important, pour vous, de la choisir ?

Heidi est la première femme entraîneur de la ligue professionnelle danoise masculine et HB Hoge est une équipe à plein temps dans la deuxième ligue au Danemark. Je voulais juste évoquer cette histoire parce que ce n’était pas vraiment une histoire connue au Danemark à cette époque et je pense que, lorsque je l’ai mis sur mon maillot, pendant deux ans, elle était l’entraîneur des gardiens de but là-bas.

Je pensais que c’était plutôt cool qu’elle soit la première à entrer dans le monde masculin en ce sens puisqu’elle était l’ancienne gardienne de but de l’équipe nationale féminine et cela reste que du football, peu importe si vous êtes un homme ou une femme. Elle a montré la voie à d’autres entraîneurs féminins, en montrant qu’il était bien possible d’entrer dans ce monde masculin. Elle est la première à briser cette barrière, je voulais juste montrer cela, et je voulais dire que c’était plutôt cool qu’elle ait pu faire ça. Je lui ai parlé ensuite, et je ne pensais pas que ça allait être quelque chose d’important pour elle. Je voulais juste dire qu’elle avait fait un excellent travail, et elle en était vraiment fière.

A votre départ, les supporters de Nordsjaelland vous ont adressé une banderole de départ en français pour votre dernier match contre Aalborg, en hommage à vos 3 années au club qui les ont marqués, comment pourriez-vous résumer ces 3 années au club ?

Les 3 ans dans le club ont été un peu des hauts et des bas, surtout en tant que deuxième gardien de but, mais bien sûr, j’ai choisi d’être à cet endroit, et essayer de me réinventer c’était très bien. Puis avoir la chance et devenir le capitaine de ce club, je pense que c’était un grand honneur de l’être. Et puis terminer la saison en ne jouant pas à cause d’un changement, encore une fois des hauts et des bas. Mais j’étais heureux d’être là parce que j’avais l’impression d’avoir obtenu ce que je voulais.

Je voulais me réinventer, passer un peu de temps en famille et je pense que j’ai réussi cela et je me suis retrouvé en tant que personne. Et c’était la chose la plus importante pour moi et c’est aussi pourquoi je suis capable de partir de nouveau et d’essayer différemment des choses pour essayer de relever un nouveau défi ici en France. J’ai vraiment apprécié les 3 années passées ici et j’ai de très bonnes relations avec l’entraîneur des gardiens espagnol Pablo Moreno. J’ai vraiment apprécié le travail que nous avons eu ensemble.

Crédit photo : Niels Nedegaard

Guingamp :

A 29 ans, vous allez donc connaitre votre première expérience à l’étranger à l’EA Guingamp, vous perpétuez ainsi la tradition des gardiens du championnat danois à rejoindre le club après Jonas Lössl et Kalle Johnsson, comment cela s’est fait et avez-vous pu discuter avec eux avant de venir ?  

Oui, j’ai pu parler à eux deux avant de venir, et je voulais aussi dire que pour moi c’était très important. Et ce jour a été assez décisif quand je pensais à Guingamp. Parce que Kalle et Lössl, la première chose qu’ils m’ont dite, c’est que Ronald Thomas, l’entraîneur des gardiens de but, est incroyable. Et pour moi, c’est assez important que le gars avec qui je travaille tous les jours soit un bon gars. Et ils ont parlé du club, des supporters, du stade, des installations d’entraînement et de tout le reste.

Donc, ils ont été assez décisifs pour moi parce que c’est toujours agréable d’entendre de vos collègues que l’endroit où vous alliez est un endroit agréable et avec des gens bien et d’autres choses comme ça. Je dirais que si je n’avais pas parlé à Jonas et Kalle, alors je ne sais pas ce qui ce serait passer. Peut-être que je serai de toute façon allé à Guingamp. Mais j’aurais dû comprendre toutes ces choses par moi-même et c’est tellement plus facile si vous connaissez quelqu’un qui connaît le club et s’il en parle bien, vous voulez en savoir plus et vous êtes intéressé. Donc, je dirais qu’ils ont été assez décisifs sur le fait que je voulais aussi aller de l’avant avec cela.

Comment s’est passé votre intégration en Bretagne et au sein du groupe ainsi que les matchs amicaux avant la reprise de la Ligue 2 samedi ?

Nordsjaelland m’ont permis de venir heureusement un peu avant, mais cette saison est un peu étrange à cause du virus. Je pense que j’ai fait un très bon stage, je suis venu directement au camp d’entraînement avec l’effectif et je pense que c’est très important pour un nouveau joueur de pouvoir apprendre vos coéquipiers et il n’y a pas de meilleur moyen que d’être enfermé à l’hôtel dans 10 jours où il faut parler aux gens. Donc, pour moi, c’était une très bonne étape, tout le monde s’est très bien occupé de moi, a été très sympathique et a essayé de m’aider. Même s’il n’y a pas beaucoup de gars ici qui parlent bien anglais, alors au moins ils essaient aha. Et heureusement pour moi, il y a quelques gars qui parlent bien anglais, donc je peux toujours leur parler si j’ai des questions.

Ensuite, nous avons joué quelques matchs amicaux, où je pense que cela s’est bien passé, bien sûr nous n’avons pas obtenu de bons résultats lors des deux derniers matchs contre Brest et Lorient. Mais je pense que nous avons joué de bons matchs et que nous étions très égaux contre deux équipes de Ligue 1. Donc, je suis plutôt optimiste que ce sera une bonne saison. Parce que je pense que notre équipe a l’air bien. Et là encore, je ne sais pas comment est le niveau en Ligue 2, au Danemark on voit plus la Ligue 1. Mais demon point de vue, ça ressemble un peu à ce dont j’ai connu à Nordjsaelland. Ce serait donc, je pense, assez bon pour être en tête de la Ligue 2.

Vous êtes très familiale, vous portez d’ailleurs sur vos gants Select le nom de vos enfants, qu’est-ce que vous a apporté votre famille pour votre carrière ?

Oui, je fais ça, en fait les prochains matchs, je ne porterai malheureusement pas les prénoms. C’est uniquement parce que le virus et tout le reste, ils ont dû renvoyer beaucoup de gens chez eux et la machine est tombée en panne avec l’imprimante. Donc, je pense que j’ai 8 paires de gants sans aucun prénom, c’est vraiment dommage.

Mais je suis très fier de jouer avec le nom de mes enfants sur mes gants, et je suis juste heureux de les avoir avec moi tous les jours pour l’entraînement et pour les matchs si je le pouvais. Et je veux aussi mettre le nom de ma femme, mais il n’y a pas de place aha. Peut-être de l’autre côté.

Crédit photo : Instagram Nicolai Larsen

Vous avez beaucoup joué et était sélectionné avec les sélections jeunes Danoises, on sait que les places sont chères en sélection, mais est-ce un de vos principaux objectifs à l’avenir maintenant que vous êtes en France ?

Je ne dirais pas que c’est à cause de l’équipe nationale que je venais à l’étranger ou quoi que ce soit du genre. Pour moi, l’équipe nationale c’est toujours un bonus, j’aimerais vraiment revenir car je n’ai été en équipe nationale qu’une seule fois. Bien sûr, je veux revenir à ce niveau. Mais ce n’est pas quelque chose auquel je pense, parce qu’à travers une longue carrière, je me suis vraiment rendu compte que la chose la plus importante c’est d’être présent ce jour-là, le jour présent.

Vous ne pouvez pas penser à ce qui va se passer dans une semaine ou deux, il s’agit de faire de son mieux aujourd’hui et si vous faites cela, bien sûr, ce sera une option pour faire partie de l’équipe nationale. Et bien sûr je veux faire cela, mais je n’y pense pas vraiment pour le moment. Vous avez juste besoin de rester sur la bonne voie.

Est-ce un avantage pour vous d’avoir été défenseur pour votre qualité au pied aujourd’hui?

Je pense que c’est un avantage bien sûr pour moi de ne pas avoir commencé comme gardien de but dans ce sens, ce n’est pas comme si j’avais toujours été très bon avec mes pieds même pas en tant que gardien de but, mais c’est quelque chose que j’ai beaucoup travaillé surtout les derniers 5-6 ans de ma carrière. Et j’ai commencé à Aalborg, où nous voulions jouer un peu plus à l’arrière et essayer de me faire participer un peu plus au jeu. Et puis passer au FC Nordsjaelland, où tout le monde peut jouer au football fait partie de leur ADN.

Je pense que j’ai beaucoup évolué surtout ces 3 dernières années, bien sûr parce que je participe encore plus au jeu de construction. Je pense que c’est pourquoi je suis bon, ce n’est pas parce que j’étais défenseur central, mais plus parce que je me suis juste concentré dessus et que je me suis entraîné et j’ai toujours été intéressé à apprendre de nouvelles choses et je pense que lorsque vous avez cet état d’esprit, vous pouvez toujours vous développez. Et je pense que pour moi, c’est la raison pour laquelle je suis assez bon avec mes pieds aujourd’hui.

Pour finir, quels sont vos objectifs cette saison et que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?

Mes objectifs et mon but c’est bien sûr de faire partie de la promotion en Ligue 1. On a vraiment envie de monter et j’ai vraiment envie de monter avec cette équipe. Ce n’est peut-être pas pour cette année, mais nous aurons encore une chance l’année prochaine. C’est mon objectif principal de jouer à nouveau en Ligue 1 pour le club, c’est en fait la principale raison pour laquelle je suis ici pour faire partie de ce voyage pour remonter. Ensuite, vous devez attendre de voir ce qui se passe, car vous ne pouvez jamais rien dire sur l’avenir. C’est juste du football, on ne sait jamais ce qui va se passer.


Un grand merci à Nicolai Larsen pour son temps et sa gentillesse lors de cette interview qui fut un grand plaisir à faire pour nous. Un grand merci également au club de l’EA Guingamp pour nous avoir autorisé à faire cette interview.

Nous souhaitons à Nicolai et à son club une belle reprise et une belle saison en Ligue 2, avec on l’espère la montée pour eux. Vous pourrez suivre Nicolai sur son compte Instagram.


English version :

On the occasion of the resumption of Ligue 2 this Saturday, we were able to discuss this week with the new Danish goalkeeper of EA Guingamp, Nicolai Larsen, who has just arrived just a few weeks ago. An arrival that perpetuates the tradition of Danish league goalkeepers to evolve at the club in recent years and for which much is expected where he will be number 1.

On the program we were able to discuss together to get to know him better, his training and his wonderful years in Aalborg in Denmark, as well as his captaincy in Nordsjaelland. Before moving on to questions about his acclimatization to EA Guingamp as well as his objectives:

How was your training until you became a professional, and did you always want to be a goalkeeper like your father and grandfather ?

I was playing in my local club, the city where I was born, I started when I was about 5 years old and I played there until I was 14-15 years old. But in the beginning, I play as a central defender and at some points I remember we had this football summer camp and my father he was the goalkeeper coach. And just because I wanted to spend a little time with him sometimes, I went over there, and I participated in the training and I found out I was actually pretty good at it. So that’s why I started as a goalkeeper.

Just one or two years after that, I moved to Lyngby. From that moment, it started to go a little bit quick already one-year latter I was a part of the under 16 national team and from there it just went down until I started as a professional at Aalborg.

We know that the goalkeeper position is one of the most difficult, and in Aalborg during your first season you were on the bench, just like in Nordsjaelland behind Runarsson today in Dijon. How do you keep your mind and the strength to bounce back in this kind of situation when you’re young and old ?

When I moved to Aalborg it was pretty clear that I was going to be the second goalkeeper, but it was not clear that after one year on the bench that I should be the first goalkeeper. That’s was just hard develop but I was very happy for that. It was more natural at that time that I was supposed to seat on the bench, I was only 19. The goalkeeper at that time in Aalborg was a guy called Karim Zaza, in Danish football I will almost call him a legend because he won a lot of titles and played for a lot of big clubs in Denmark FC Copenhagen, Bröndby, Odense and of course Aalborg. Just to be able to train with him every day and learning from him was a great experience. I was really proud for that.

Nordsjaelland, that was different. I came after played 7 matches in Aalborg this season and then I got sold in FC Nordsjaelland. I was said it was more expected that I was going to be to second goalkeeper because I was not told that I was going to be the first. But I wanted to try some new stuff, get some new eyes on my way of being a goalkeeper. At that time, I was at Aalborg for 7 years, I was very happy being there, but I felt like I need to try something else. And then, my wife come from Copenhagen we just had our second child, so it was also a personal think that we wanted to move close to the family at that time.

So, in that sense it was perfect timing but for the football it was a very tough year for me because I was not used to not play. But then again, that’s what I believe, if you just stay focus and keep on track, you will get the chance at some point and then it’s all on to you when you get the chance to take it. And I think I did when I got the chance. I also try one time with the under U21 national team, but I didn’t grab it. And that’s just how football is, sometimes you could be very good football ans sometimes not. B,ut when you get the chance you need to take it, and if you don’t take it, then it’s going to be down hell from that.

In Aalborg, you had a superb year in 2014 twenty fourteen at the age of 23, making the Double Championship – Cup, being elected goalkeeper of the year in Denmark and then playing in the group stage of the Europa League until 16th in final, how was it? And at that time didn’t you have foreign interests ?

Firstable, it was a fantastic experience to win the Championship but be a part of that team we had at Aalborg, if you look at the individual players it was not like a very very good team. But we were a team it the sense that we made everybody very good we had for example Kasper Kusk and Nicolai Thomsen playing as wingers. They played very good season that year but also the other years.

But it was like if that year everybody was just at another level, we make everybody good and we were just a big team and it was just incredible to be part and you don’t really see it in that way when you win it but here after 3/4/5 years later and even more you realise what was going own in that time and you realise how important it is to have this kind of team work. It doesn’t really matter how good the players are if you can say that, of course everybody was really good, but it’s all about getting the team to perform.

You don’t really appreciate what you actually did, but now as a little bit older, you know they made you play at another level. Of course, it was a fantastic experience, we won the championship and the Cup and I especially remember the final against Copenhagen. That is the biggest match I ever play in front of 42 000 people in the stadium and about half of them coming from Aalborg. It was just an incredible atmosphere, so this is something I will never forget.

For the foreign club interests, yes there were a lot of interest. But in football it’s always like that you have a lot of interest, but in the end it’s all about getting the offer and the contract. I never manage to get that in very different reasons. Firstable, Aalborg didn’t want to sell me and secondable, I didn’t feel ready at some sense to say I really want to do this. I still though I had a lot of thing to achieve in the Danish league, and I still think I have to do that. But today, I try to achieve and learn a lot of new stuff in Guingamp.

This season you were the captain of Nordsjaelland, in one of the youngest teams in Europe with an average age of 22/23 years, how was your leadership in the squad ?

For me the most important thing, is to lead by example. For me it’s to do your best every day at training and try to do a little bit more to be better tomorrow. For me it was not like to shut up people or to demand a lot of stuff or whatever. If they could see how hard I work every day just try to get one or two to do the same, it would be good for me. I was always just trying to push the limits a little bit by showing how to do it myself. That’s something I think you should do, also because again after referring to Aalborg when I came, we had a captain at that time and he was the exact same.

And I really appreciated work with him, I learned a lot from him, because he was just ready every time, every time he step on the pitch no matter who was training or whatever, he was doing the best he could every day. And he works so hard out the pitch also, when we were down training maybe he will do injury prevention or all kind of stuff to take care of his body. So, for me that’s was a nice thing to see, and that’s the same example I went to send for the next generation and there is a lot of those in FC Nordsjaelland. That’s what I’m trying to do, and I hope that the guys of Nordsjaelland would say the same.

On International Women’s Rights Day, all Nordsjaelland players chose an inspiring woman for the flocking of their shirts. You picked Heidi Johansen, HB Hoge’s goalkeeper coach in D2, can you tell us about her and why it was important for you to choose her ?

Heidi is the first female coach from men professional Danish league and HB Hoge is a full-time team in the second league in Denmark and she achieve to become the goalkeeper coach of that’s team. I just wanted to show a little bit of this story because it didn’t really was a big story in Denmark at that time and I think when I putted on the shirt, for two years she had been the goalkeeper coach there. I thought it was pretty cool that she was the first one coming in to the men’s world in that sense, she was the former goalkeeper from the women national team and it’s still football no matter if you’re a men or women, it’ still the same so she show the way for other female coaches to that it is possible to come into this men’s world.

She’s the first one to break that barrier and I wanted to just show that, and I wanted to say that was pretty cool that she did that. And then I spoke to her after and I didn’t think it was going to be a big thing for her, and I just wanted to say that it was really good work, and she was really proud of it. I actually did a good thing without even thing out about it. But I just thought that she really deserved the appreciation that she really doing a good job so that’s why the only thing I was thinking.

When you left the club, the Nordsjaelland supporters has made a banner in French for your last match against Aalborg, in tribute to your 3 years at the club which marked them, how could you summarize these 3 years at the club ?

The 3 years in the club has been a little bit up and down especially starting as a second goalkeeper but of course I choose to be in that place, and trying to reinvent myself it was very though and then getting the chance and becoming the captain of this club I think it’s a big honour to be that. And then ending the season by not playing because of a change, again up and down but I was happy to be there because I felt like I got what I wanted.

I wanted to reinvent myself, to get a little bit family time and I think I achieved that and I found myself again as a person and that was the most important thing for me and that’s also why I’m able to go again and try different stuff to try to get a new challenge here in France. I really appreciated the 3 years here and I have a very good relationship with the Spanish goalkeeper coach Pablo Moreno. I really appreciated the work we have together.

Guingamp:

At 29 years old, you will therefore have your first experience abroad at EA Guingamp, you perpetuate the tradition of the Danish championship goalkeepers to join the club after Jonas Lössl and Kalle Johnsson, how it was done and have you were able to discuss with them before coming ?

Yes, I was able to speak to both of them before coming, and I also wanted to say that for me it was very important. And that day was pretty decisive when I was thinking about Guingamp. Because both Kalle and Lössl, the first thing they said was that Ronald Thomas, the goalkeeper coach is amazing. And for me that is pretty important that the guy I’m worked with every day, is a good guy. And they talked good thing about the club, the fans, the stadium, and the training facilities and everything like that.

So, they were pretty decisive for me because it’s always nice to hear from your fellow colleagues that the place you were going it’s a nice place and good people and everything like that. I would say if I had not being speaking to Jonas and Kalle, then I don’t know what will have happen. Maybe I will have gone to Guingamp anyway. But I would have to figure all this things by myself and it’s just so much easier if you know somebody who knows the club and if he speaks good about it then you want to hear more and you’re interested. So, I would say that they were pretty decisive on that I wanted to go forward with this also.

How was your integration in Brittany and within the squad as well as the friendly matches before the resumption of Ligue 2 on Saturday ?

Nordsjaelland they allowed me to came luckily a little bit before, but this season is a little bit wired because of the virus. I think I have a very good stage, I came directly to the training camp with the squad and I think that’s very important for a new player to be able to learn you’re teammate and there is no better way than getting locked up at the hotel in 10 days where you have to speak to people. So, for me that was a very good stage, everybody has been taking very good care of me, being very friendly and tried to help. Even though there is not a lot of guy here who speak good English, then they try at least. Luckily for me, there is a few guys who speak good English so I can always talk to them if I have any questions.

Then we played some friendly matches, so I think he went good, of course we didn’t get good results in the last two against Brest and Lorient. But I think we played some good matches and we were very equal against two teams from Ligue 1. So, I’m pretty optimistic that it is going to be a good season. Because I think our team it looks good. And then again I don’t know how the level is in Ligue 2, in Denmark we more see Ligue 1. But for my point of view it looks a little bit similar to what I came from in Nordjsaelland. So that would be I think good enough for going in top of Ligue 2.

You are very family-oriented, you wear your children’s names on your Select gloves, what has your family brought to you for your career ?

Yeah, I do that, actually the next couple of games, I will not be wearing the names unfortunately. It’s only because again the virus and everything like that, so they had to send a lot of people home and the machine broke down with the printer. So, I think I got 8 pair of gloves without any names it’s just too bad.

But I’m very proud to play with my kids name on my gloves, and I’m just happy to have them with me every day for training and for matches if I could. And I’m wanted also to put my wife name on, but there is no place aha. Maybe in the other side.

You played a lot and were selected with the Danish youth teams, we know that places are expensive in the selection, but is that one of your main goals for the future now that you are in France ?

I wouldn’t say it was because of the national team that I was coming abroad or anything like that. For me the national team it’s always bonus, I would really like to get back, I was only in the national team once. Of course, I want to come back at that point. But it’s not something I think about because through a long career I really figured at that the most important thing is to be present at that day, the present day.

You cannot think about what is going to happen in a week, or two, it’s all about doing the best today and if you do that then of course it will be an option to go on the national team, and of course I want to do that, but I’m not really thinking about that right now. You just need to stay on track.

Is it an advantage for you to have been a fielder for your quality at the foot today ?

I think it’s an advantage of course for me that I didn’t start as a goalkeeper in that sense, it’s not like I always been very good with my feet not even as a goalkeeper but it’s something I’ve been working a lot especially last 5-6 years of my career. And started in Aalborg, where we wanted to play a little bit more from the back and try to get me to participate a little bit more. And then moving to FC Nordsjaelland, where it’s just a part of the DNA that everybody can play football.

I think I developed a lot especially the last 3 years, of course because I participate even more in the build-up play. I think that is why I’m good it’s not because I was central defender but more because I just put focus on it and I was trained it and I was always interested in learning some new stuffs and I think when you have that mindset you can always develop. And I think for me it’s why I’m pretty good with my feet today.

Finally, what are your goals this season and what can we wish you for the rest of your career ?

Targets and goal, it’s of course to be part of the promotion in Ligue 1. We really want to go up and I really want to go up with this team. Maybe it’s not this year, but then we will have a chance again next year. That’s my main target to play in Ligue 1 again, that’s is actually the main reason why I’m here to be part of that journey to go up again. Then again you have to wait and see what is going one, because you can never say anything about the future. That’s just football you never know what is going to happen.


A big thank you to Nicolai Larsen for his time and his kindness during this interview which was a great pleasure for us. A big thank you also to the EA Guingamp club for allowing us to do this interview.

We wish Nicolai and his club a good recovery and a good season in Ligue 2, with we hope the rise for them. You can follow Nicolai on his Instagram account.

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